« Stépane Makarief était un paysan du gouvernement de Koursk. Il n’avait ni frères, ni sœurs, ni mère. Son père, vieux laboureur endurci à la peine, l’avait élevé rudement, dans le respect absolu de ses volontés autocratiques : la main du vieillard pesait aussi lourde sur l’épaule de son fils que le bâton du servage sur ses propres épaules. »
Son père le marie, sa femme le trompe, s’enfuit puis revient au logis. Commence alors une vie impossible que Madame Henry Gréville nous dépeint dans Stépane Makarief (une des Nouvelles russes) avec sa profonde connaissance de la mentalité des serfs (le servage sera aboli en 1861).
On n’était pas étonné à cette époque de lire :
« Le bras de Stépane se leva sur sa femme et s’abattit sans relâche tant que la colère muette qu’il avait dans le cœur ne fut pas assouvie. Elle criait à tue-tête, mais sans se révolter. Elle savait d’avance qu’elle serait battue, et cela lui semblait tout simple. »
Très bonne lecture, si seulement la justice des hommes prenait le temps d’étudier au cas par cas, les prisons seraient presque vides.Henry Gréville toujours aussi passionnante à écouter.
Moi aussi! merci
J’ai beaucoup aimé merci M Dépasse