Un (autre) joyau d’Henry Gréville, alias Alice Marie Céleste Durand née Fleury (1842-1902).
Le début : «« On demande un étudiant pour passer l’été dans une famille, à la campagne. Pour les conditions, s’adresser à madame la générale Goréline, à la Tverskaïa, maison Mialof, à Moscou. »
– Pourquoi pas ? se dit Boris Grébof en repliant le journal où il venait de lire cette annonce. Pourquoi pas là aussi bien qu’ailleurs ? Il faudra toujours commencer par un bout, autant vaut aujourd’hui que demain.
Il se leva, passa son léger paletot de printemps, et sortit pour tenter la fortune.
On n’aurait pu l’accuser de mettre trop d’empressement à cette démarche : il s’en allait d’un air nonchalant en regardant à droite et à gauche. La Tverskaïa était loin de chez lui ; pour s’y rendre, il avait à traverser toute la ville chinoise, ce bazar pittoresque de Moscou, plus semblable à une ville byzantine du moyen âge qu’à un quartier de capitale au dix-neuvième siècle. Il s’arrêtait partout, prêt à rebrousser chemin sous le plus léger prétexte. La destinée ne fournit pas l’ombre d’une excuse à son indécision, et il arriva devant la porte de la générale Goréline sans avoir trouvé moyen de reculer. Il entra. »
Encore une lecture captivante! Ce site embellit la vie! Ce roman fait penser à François le champi de George Sand.
Remarquable votre résumé, Marie ! Je retiens notamment “excellente conteuse”…
Très bonne lecture, merci à vous, Monsieur Luttringer, une histoire pour dame,roman assez superficiel comme pas mal des romans de Henry Gréville, peut-être plus celui-ci qu’un autre, bien que cette dame ayant vécu en Russie, s’approprie à la perfection des choses de la vie quotidienne russe. C’est assez loin d’un Tolstoï, ou d’un Pouchkine. Il n’en reste pas moins que j’aime écouter les histoires d’henry Gréville, excellente conteuse.