Encore un sublime portrait de femme (adultère, vraiment ?) de la grande Alice Marie Céleste Durand dite Henry Gréville.
Barvey d’Aurevilly a dit d’elle : « Elle a la pureté de la plume, cette chose maintenant plus rare que le talent. »
« Gabrielle baissa les yeux sur son assiette et cessa de manger, car elle n’avait plus faim. Les deux heures qui la séparaient du repos lui parurent longues. Prétextant un malaise, elle s’était réfugiée dans sa chambre, sa grande chambre lambrissée de chêne, haute de plafond, sombre de couleur, où la clarté des bougies n’éclairait qu’un petit espace relativement à l’ampleur de l’appartement. Étendue sur son grand lit d’apparat, auquel on arrivait par un marchepied, elle pleurait silencieusement, le visage caché dans son mouchoir pour étouffer ses pleurs, quand le marquis entra enfin, fredonnant un air d’opéra. »
Berthe Morisot, Jeune Femme assise devant la fenêtre (1879)
Mille excuses, Louise, je suis confus !
Non , ce n.est pas moi! Je ne suis donc pas l’unique Louise? Quelle déception!
Je vous remercie, Louise, pour votre appréciation. Puis-je me permettre une question peut-être inopportune : ne serait-ce pas vous qui auriez “commandé” Barbara de Miss Braddon, publié voici quelques jours ? (Je pense avoir gardé de prénom de Louise en mémoire ).
Merci encore et toujours pour cette nouvelle lecture ! Quelle délicatesse et quelle hauteur de sentiments dans cette famille ,c’est vraiment un roman .on n’imagine pas une histoire pareille écrite de nos jours. ..pourtant notre époque me paraît plus sincère même si elle vole plus bas.
Oui, grattepanche, vous avez raison mais voyez aussi aujourd’hui comme l’Histoire cherche à se venger avec ce néo-féminisme militant issu des campus américains !
En tout cas, merci à vous !
Superbe lecture sous la plume légère, vive, précise, pleine de tendresse et de justesse de Henry Gréville dont j’apprécie tous les romans et nouvelles. Bien que cette époque où les femmes se devaient d’être si soumises aux frasques de leurs époux, me fasse bondir.
Eh bien, par exemple, la poursuite de l’enregistrement des oeuvres de cette remarquable femme de lettres, lyre ?
Une écrivaine intéressante et un lecteur talentueux, que demande le peuple !
Vous avez raison, chère Québecoise, notre Alice a encore produit une merveille de roman !
Merci à vous, et à jeudi soir pour Paul Bourget !
Magnifique roman, captivante lecture !
Décidément, cette écrivaine possédait un cerveau bien “défragmenté” !
Merci beaucoup, Daniel, pour les heures agréables que j’ai passées.❀
(Vivement les “Deux ménages!)