Cette longue nouvelle de Henri Jeanne (1877-1947), plus connu sous le pseudonyme H. J. Magog, auteur de romans populaires et policiers, met en scène trois voyageurs en dirigeable au-dessus du Tibet, confrontés à un dieu vivant et à une statuette d’or contenant dans son ventre…
« – Je ne sais pas mon âge, avoua Balma.
– Mais à quoi vous a-t-on reconnu ?
– Vous ne savez rien, constata le bouddha vivant, avec une nuance de commisération. Il y a des signes. Quand un bouddha doit naître, un loup blanc apparaît près de la « yourta » qui abritera son berceau. Ou bien, sa naissance est annoncée par celle d’un mouton à deux têtes. Pour moi, les choses ne se sont pas passées ainsi. Il paraît que le grand lama a pêché, dans le lac sacré de Tangri-Nor, un poisson sur les écailles duquel il a lu mon nom.
– C’est romanesque au possible !, apprécia Sylvette. Comme je voudrais visiter ce monastère ! L’entrevoir, tout au moins.
– Les yeux vifs de Jacques Novalaise brillèrent. La jeune fille exprimait son propre désir. Le Bouddha vivant ne se choqua point. »
Bouddha debout de l’art de Mathura. Période Empire Gupta, vers le 5ème siècle de notre ère. Palais présidentiel Rashtrapati Bhavan, New Delhi, Inde.
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