Après L’Entrevue, L’Encrier rouge et Au café Quadri, voici deux autres Contes vénitiens. Dans la Préface, Henri de Régnier déclare : « J’ai essayé d’évoquer, en même temps que certains aspects de Venise, quelques-unes des rêveries qu’elle offrait à mon imagination et où se plaisait ma fantaisie… Entre elles et moi, Venise, qu’elles ont toutes pour sujet, s’interpose et les couvre de sa protection. Elles appartiennent à un passé délicieux. Chacune d’elles me rappelle une heure de souvenir. »
Le Buveur s’achève ainsi :
« Aucun bruit ne troublait le vaste silence de Venise endormie et je me demandai si je venais de lire la tragique confession d’un amant ou l’élucubration fumeuse d’un ivrogne. Qu’en pensez-vous ? »
Les confidences de M. de Mauléon sont le sujet de Le Regret :
« Je ne sais pas, Monsieur, si, ailleurs qu’à Venise, j’oserais vous dire ce que je vais vous confier, mais il me semble qu’ici, dans cette ville chimérique et insolite, on est quelque peu en dehors des conventions… Il y a un moment dans la vie, Monsieur, où certains événements de notre passé nous apparaissent avec leurs conséquences véritables. Longtemps nous avions cru y échapper ; un jour, nous nous apercevons enfin de ce qu’ils ont créé d’irréparable. »
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