Hugh Hector Munro (1870-1916), plus connu sous son nom de plume de Saki, est un écrivain écossais. Né en Birmanie, alors province de l’Inde, il est envoyé en Angleterre à l’âge de deux ans et confié pour treize ans à deux tantes célibataires habitant le Devon. Il se vengera de leur éducation par trop stricte et autoritaire en dépeignant, dans ses nouvelles, des tantes (ou des cousines) tyranniques et bornées. Bien qu’âgé de quarante-quatre ans en 1914, il insiste pour s’engager dans l’armée britannique et est tué au combat en 1916.
Ses romans et ses nouvelles dépeignent, non sans une certaine désinvolture, les mœurs de la haute société bourgeoise des années 1900. Avec une puissance d’invention fantastique, un esprit mordant et un humour corrosif, il pourfend la prétention pompeuse, la méchanceté et la stupidité, et prend un malin plaisir à subvertir la société édouardienne.
Écrites dans un style émaillé d’épigrammes, avec des intrigues habilement conçues qui mettent souvent en scène des enfants et des animaux, ses courtes histoires racontent des farces hilarantes ou macabres, tantôt ironiques, tantôt terrifiantes, qui révèlent chez l’auteur une veine de cruauté et une tendance à s’identifier aux « enfants terribles » à la Cocteau. Il y a au cœur de son œuvre quelque chose de sombre et de menaçant.
Parmi ses nouvelles les plus connues figurent Tobermory, La Fenêtre ouverte, Sredni Vashtar, Le Tigre de Mrs Packletide et Laura.
Complètement oublié pendant des décennies, Saki aurait été redécouvert par Graham Greene et demeure très populaire. Il est bon de signaler qu’aimer lire Saki peut devenir une addiction !
NB : Le Tigre de Mrs Packletide a été enregistré en VF et en VO.
Consulter les versions texte de ce livre audio : Le Tigre de Mrs Packletide ; Mrs Packletide’s Tiger ; Sredni Vashtar ; Tobermory.
Portrait d’Hugh Hector Munro (Saki).
Bonjour chère Azima et merci. Moi non plus je ne vous ai pas oubliée, malgré les vingt années écoulées depuis nos dernières rencontres.
Avec ma sincère amitié.
André Rannou
Cher Monsieur,
Quel plaisir d’entendre à nouveau votre voix, toujours aussi élégante après toutes ces années!
Le temps a passé, mais je ne l’ai pas oubliée, déclamant du Shakespeare dans le grand amphithéâtre…
Je suis votre parcours de donneur de voix depuis quelque temps déjà, mais aujourd’hui, je me décide enfin à vous laisser ce message. J’ai toujours été tentée par l’aventure, mais le temps me fait hélas défaut.
C’est un noble projet, et j’en profite pour féliciter tous ceux qui donnent de leur temps et leur souffle pour qu’il perdure.
Amitiés,
Azima
Tiens tiens! Bonjour chère Lïat! J’espère que cela vou aura plu!
Tiens tiens !
Une belle découverte !
D’où l’intérêt de toujours lire jusqu’au bout chaque présentation de lectures ! En plus de l’information que je cherchais, tous les mots qui décrivent l’œuvre tombent à pic. Ils m’éclairent beaucoup car je me demandais si je lirai ces histoires à ma petite fille quand elle aurait 12 ans. En mon for intérieur, j’imaginais la tête de ses parents. J’ai fini par conclure que je lui laisserai les nouvelles de Saki en testament, à consommer après 40 ans. Le côté “sombre et menaçant” s’apprécie mieux quand on a émulsionné l’huile de l’amour et le vinaigre de la haine. Ce mélange arrive parfois assez tard dans l’existence. Merci André Rannou d’avoir eu la gentillesse de m’écrire ainsi, en plus de vos lectures.
Merci chère Marjolaine. Lisez le billet de présentation de cette première sélection, pour avoir la réponse à votre interrogation. Saki avait élevé par des tantes particulièrement autoritaires et sans coeur.