Fraîche, délicieuse, irrésistible, lumineuse, adulée, innocente (?) Bijou !
« Denyse de Courtaix, surnommée Bijou, était une merveilleuse petite créature, svelte et fine, et pourtant capitonnée de fossettes, avec de grands yeux violets profonds et limpides ; un nez droit, à peine relevé du bout ; une bouche toute petite, très rouge, aux coins gaiement retroussés, laissant paraître les dents courtes, d’un blanc laiteux. Les cheveux, souples et soyeux, étaient de ce blond cendré, aujourd’hui presque perdu. Les oreilles, toutes petites, avaient des reflets de nacre rose. Ces mêmes reflets se retrouvaient non seulement sur les joues, mais sur le front, sur le cou, sur les mains. Ils éclairaient d’une grande lueur rose la peau tout entière. Les sourcils barraient d’une très fine ligne, presque noire et à peine interrompue, le front intelligent et pur. Seuls, ils indiquaient que ce frêle et joli petit être pouvait bien avoir une volonté. »
La mention « (Version 2) » à la suite du titre indique qu’il existe sur notre site un autre enregistrement de ce même texte, effectué par un donneur de voix différent. Voir aussi : Version 1.
Henry Barribal, Couverture de Bijou, de Gyp (collection Nelson, 1910).
Comment ça, JL, que les romans !? Et mes lectures courtes ! Plaisanterie à part, vos gratifiants mots sont bien réjouissants !
Ah, la fausse ingénue Bijou de Gyp, l’élégante causticité de Trollope! Pour ce dernier, hélas, plus rien dans le domaine public à ce jour…
Prochain (grand) roman : Les Koumiassine d’Henry Gréville. Une merveille…