« Elle était morte sans agonie, tranquillement, comme une femme dont la vie fut irréprochable ; et elle reposait maintenant dans son lit, sur le dos, les yeux fermés, les traits calmes, ses longs cheveux blancs soigneusement arrangés comme si elle eût fait sa toilette encore dix minutes avant la mort, toute sa physionomie pâle de trépassée si recueillie, si reposée, si résignée qu’on sentait bien quelle âme douce avait habitée ce corps, quelle existence sans trouble avait menée cette aïeule sereine, quelle fin sans secousses et sans remords avait eue cette sage.
A genoux, près du lit, son fils, un magistrat aux principes inflexibles, et sa fille, Marguerite, en religion sœur Eulalie, pleuraient éperdument. »
« Les principes inflexibles » du magistrat ne s’accorderont pas avec l’attitude religieuse de sa sœur Eulalie…
Merci M. Depasse.
Merci, Monsieur Depasse, pour le bon moment que vous nous offrez avec cette nouvelle. Moi qui ai lu beaucoup de Maupassant, je ne connaissais pas celle-ci; elle est à la fois divertissante et profonde, donnant à réfléchir sur l’image pieuse que l’on met parfois à la place de la vraie personne vivante, et qu’elle a d’ailleurs elle-même créée… Que de choses en peu de mots! Vraiment, merci pour ce choix et cette lecture.