En 1876 le jeune Guy de Maupassant, âgé alors de 26 ans, publie, sous le pseudonyme de Guy de Valmont un vibrant hommage à son aîné Gustave Flaubert (55 ans).
« Tout le monde a lu Madame Bovary, Salammbô, L’Éducation sentimentale et La Tentation de Saint Antoine ; tous les journaux ont fait si souvent l’analyse de ces ouvrages que je n’ai point l’intention de la recommencer. Je veux parler d’une manière générale de l’œuvre de M. Flaubert, et y chercher des choses que tout le public n’y a peut-être pas vues jusqu’à présent. »
Avec clarté et enthousiasme, il insiste sur le culte de la forme, essentiel chez le maître et dissipe la confusion entre les qualificatifs de « réaliste », de « matérialiste et d’idéaliste » dont on l’affuble.
Maupassant, dans sa ferveur, arrive à être injuste en écrivant : « C’est que Flaubert est un grand artiste et que la plupart des autres n’en sont point. Il est impassible au-dessus des passions qu’il agite. Au lieu de rester au milieu des foules, il s’isole dans une tour pour considérer ce qui se passe sur la terre, et, n’ayant plus la vue bornée par les têtes des hommes, il saisit mieux les ensembles, il a des proportions plus définies, un plan plus ferme, des horizons plus développés. »
Article à connaître et qui nous apprend en outre que De Valmont n’est pas seulement en littérature un personnage des Liaisons dangereuses !
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