Cette (plutôt célèbre) nouvelle de Flaubert est extraite du recueil Trois Contes, écrits trois mois avant sa mort.
« Le prêtre fit d’abord un abrégé de l’Histoire Sainte. Elle croyait voir le paradis, le déluge, la tour de Babel, des villes tout en flammes, des peuples qui mouraient, des idoles renversées ; et elle garda de cet éblouissement le respect du Très-Haut et la crainte de sa colère. Puis elle pleura en écoutant la Passion. Pourquoi l’avaient-ils crucifié, lui qui chérissait les enfants, nourrissait les foules, guérissait les aveugles, et avait voulu, par douceur, naître au milieu des pauvres sur le fumier d’une étable ? Les semailles, les moissons, les pressoirs, toutes ces choses familières dont parle l’Évangile se trouvaient dans sa vie ; le passage de Dieu les avait sanctifiées ; et elle aima plus tendrement les agneaux par amour de l’Agneau, les colombes à cause du Saint-Esprit. »
Merci bien pour ce donneur de voix!
Très bien lu et bien articulé.
Merci pour cette belle lecture. Je ne connaissais pas cette oeuvre et j’ai beaucoup aimé. votre voix est parfaite pour cette lecture, douce, bien articulée, pas endormante. Continuez !