L’écriture de Madame Bovary, que de nombreux auditeurs de notre site ont pu découvrir grâce à la lecture exemplaire de Victoria, fut pour Flaubert un véritable tourment.
Le 23 mai 1852 il écrit à Louise Colet : « Je suis aussi découragé que toi pour le moment. Mon roman m’ennuie ; je suis stérile comme un caillou. Cette première partie qui devait être finie d’abord à la fin de février, puis en avril, puis en mai, ira jusqu’à la fin de juillet. À chaque page je découvre dix obstacles. Le commencement de la deuxième partie m’inquiète beaucoup. Je me donne un mal de chien pour des misères ; les phrases les plus simples me torturent ».
Ajoutons à cela les intermittences de l’amour, jusqu’à la rupture avec celle qu’il appelait sa « chère muse » ; les difficultés matérielles, l’argent qu’il faut compter . Et le corps, « cette guenille », avec ses souffrances, les maux de tête, les crises de nerfs, les dents qu’il faut extraire, les abcès, les « clous », les rhumatismes à l’épaule , le pouce creusé par les efforts de l’écriture…
À fréquenter l’auteur dans sa correspondance c’est un homme, souvent inattendu, que l’on découvre. Un Flaubert « torturé » qui « souffre atrocement quelquefois du mal qu'[il] se donne et des doutes qui [lui] viennent. »
Portrait-charge de Flaubert par Eugène Giraud, en 1868.
Tutti va bene, symbiose parfaite, merci ; il n’est pas si facile de trouver un livre et un lecteur qui nous agréent !
Toutefois j’ai un petit probléme.
Il me semble que le texte lu par Guy n’est pas le meme du texte indiqué dans cette page. (??)
Vero
Excellente lecture.
Parmi les lecteurs de livres, il y en a plusieurs
dont la lecture est plutot monotone, plate et sans
expression, je trouve Guy Marcy admirable pour l’expressivitè de l’intonation de sa voix.
Je me rappelle aussi de “Le discours de la methode (Descartes)”: Bravo!
Vero