Curieuse histoire que celle de ce poème d’Alcools ! En 1907 Apollinaire écrivit un conte L’Obituaire et, six ans plus tard, il découpa sa prose en 218 vers libres (33 strophes) non ponctués qu’il fit paraître, inédits, dans une revue sous le titre La Maison des morts.
Sa rêverie tire des morts des ténèbres, les promène dans la ville, s’embarque avec eux, accueille d’autres vivants, se livre à des danses macabres et écoute des dialogues amoureux entre vivants et morts…
Le même énoncé, transformé typographiquement, produit à la lecture un texte à la fois identique et autre :
« Bientôt, je restai seul avec ces morts qui s’en allaient tout droit au cimetière où, dans l’obituaire, je les reconnus : couchés, immobiles et bien vêtus, attendant la sépulture derrière les vitrines. » (L’Obituaire)
« Bientôt je restai seul avec ces morts
Qui s’en allaient tout droit
Au cimetière
Où
Sous les Arcades
Je les reconnus
Couchés
Immobiles
Et bien vêtus
Attendant la sépulture derrière les vitrines »
(La Maison des morts)
Bonjour, j’aime beaucoup l’illustration! Comment se nomme-t-elle s’il-vous-plaît?
Merci beaucoup pour cett lecture
De qui est le tableau et comment se nomme cette oeuvre s’il vous plait !