Grazia Deledda (1871-1936) est née et a grandi en Sardaigne. Elle est l’auteur de plus de 30 romans et de nombreuses nouvelles, qui ont tous pour cadre son île natale. Les plus célèbres de ses roman sont Canne al vento (Roseaux sous le vent), La Madre (La Mère), et Elias Portolu. En 1926 elle se voit décerner le prix Nobel de littérature. Sauf erreur, elle est la seule Italienne à avoir obtenu ce prix.
Elias Portolu nous plonge à l’intérieur d’une conscience écartelée entre l’attrait irrésistible de le la volupté et la terreur du péché. Ayant purgé une peine de prison de trois ans dans un pénitencier du « continent », Elias retrouve sa famille à Nuoro, en Sardaigne. Il rejoint avec joie la bergerie familiale, mais lors d’un pèlerinage il tombe amoureux fou de Maddalena, l’accorte fiancée de son frère Pietro. Le mariage de Pietro et Maddalena, loin de mettre un frein à cette passion coupable, semble au contraire l’attiser. La jeune femme, qui se refuse à son mari – homme brutal et querelleur – tombe enceinte alors que son amant, soucieux de son salut éternel, va prendre la décision de devenir prêtre. Pietro meurt soudain. Quelques mois plus tard, Maddalena va supplier Elias de l’épouser et de reconnaître l’enfant. À la veille d’être ordonné prêtre, Elias reviendra-t-il sur une engagement jugé par lui irrévocable ?
Notes : En Sardaigne, on donne le nom de zio et de zia ( oncle, tante) à tous les hommes et à toutes les femmes d’un âge un peu avancé.
Les tancas sont de vastes pâturages entièrement clos par des murs de pierres sèches.
Merci, chère Marie-Ange. Quasiment oubliée pendant des décennies, même en Italie, il semble que l’oeuvre de Grazia Deledda suscite derechef un certain intérêt.
Une histoire et des personnages qui ont l’air bien romanesques! Merci, cher André, de nous faire connaître cette romancière qui, bien qu’elle ait eu ses heures de gloire (vous nous dites qu’elle a eu le prix Nobel de littérature), est aujourd’hui en France plutôt méconnue.
Bien amicalement,
Marie-Ange