May Ziadé

Lettres d’amour

Cette correspondance témoigne de l’amitié, puis de l’amour que se portèrent le poète et peintre libanais Gibran Khalil Gibran (1883-1931) et la femme de lettres et pionnière du féminisme oriental Mary Ziadah (1886-1941), communément appelée May Ziadé.

Khalil Gibran, issu d’une famille chrétienne catholique d’Orient (Maronite), était originaire de Bcharré. Suite à des problèmes financiers, ses parents finiront par se séparer. Sa mère partira avec ses deux fils et ses deux filles vivre aux États-Unis, à Boston, où réside alors une importante communauté syro-libanaise.
En 1902, sa sœur cadette, âgée de quatorze ans, meurt de ce qui semble être la tuberculose ; l’année suivante, son frère aîné décède de la même maladie et sa mère meurt peu de temps après.
Khalil Gibran expose ses premiers dessins dès l’âge de 21 ans à Boston où il rencontre une directrice d’école qui devient sa bienfaitrice et l’envoie étudier l’art à Paris. En 1911, il s’installe définitivement à New York. Par la suite, Khalil Gibran deviendra un écrivain et un poète emblématique.

Mary Ziadah a vu le jour à Nazareth, de père libanais et de mère palestinienne. Elle passe sa jeunesse dans sa ville natale avant de partir avec sa famille vivre au Liban, à Edhen, pour y finir ses études secondaires. En 1908 son père décide d’installer définitivement la famille au Caire pour trouver une meilleure situation. Elle s’y s’inscrit à l’Université égyptienne pour étudier les littératures étrangères modernes.
Mary Ziadah commence l’écriture dès l’âge de 16 ans dans le journal de son père et elle édite son premier recueil de poèmes en français, Fleurs de rêve, à l’âge de 24 ans. Par la suite, elle va connaître un parcours de militante de premier plan de la condition de la femme à travers l’écriture. Maîtrisant plusieurs langues, elle traduit des œuvres de grands écrivains. Elle fonde le salon littéraire qui deviendra l’espace des intellectuels égyptiens et du monde arabe.
Mary Ziadah, qui suivait avec attention et admiration les écrits de Khalil Gibran, lui écrit pour la première fois une lettre amicale en 1912. À partir de cette date, les deux écrivains ne vont cesser de s’échanger des écrits. Au fil du temps, l’amour s’installe peu à peu et se découvre. Mary Ziadah lui fait parvenir une photo d’elle après dix ans de correspondance.
Comme dans toutes les histoires passionnées, il s’ensuivra des périodes d’unions, de conflit et de silence.

Pour Khalil Gibran, May Ziadah incarne toute la féminité orientale et la secrète grandeur de l’âme.
Au gré de sa correspondance, Mary Ziadah prendra le nom de Mary, de May ou de Myriam.

Le plus incroyable, c’est que jamais Khalil Gibran et Mary Ziadah ne se sont rencontrés.

Leur relation épistolaire aura duré vingt ans jusqu’à la mort de Khalil Gibran. Si la plupart des échanges de Mary Ziadah ont malheureusement disparu, les magnifiques lettres de Khalil Gibran peuvent encore témoigner de cette relation.

L’enregistrement comprend une partie de la correspondance de Khalil Gibran à Mary Ziadah à partir du 30 mai 1921.

À Patrick et à Ophélie qui m’ont fait découvrir Khalil Gibran et Mary Ziadah.


Remarques :

Avec l’aimable autorisation des éditions La Part Commune. Lettres d’amour de Khalil Gibran traduit par Anne Junie.

Références musicales :

Erik Satie, Gnossienne, interprétée par Edward Rosser (domaine public).

Bruitages réalisés par Georje.

Licence d'utilisation : Réutilisation du livre audio soumise à autorisation préalable.
Livre audio gratuit ajouté le 06/01/2019.

11 Commentaires

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  1. Merci à vous Marcelle. Chaque lecture demande quelques efforts et je me promets toujours d’attendre un peu avant d’en entreprendre une autre mais en définitive, je crois que nous recevons beaucoup plus que nous donnons à travers vos encouragements. g

  2. C’est un beau cadeau de Nouvel An,merci , de tout cœur. Bonne et heureuse année à vous, à toute l’équipe. Vos lectures nourrissent mon esprit, mon âme et mon cœur toute l’année. Et je découvre tant de choses. Vraiment j’ai beaucoup d’admiration pour vous toutes et tous.Encore Merci .
    Marcelle.

  3. Merci Alessandra, vous me donnez une idée. Littérature A est une peu comme une agence de voyage, les écrivains sont ses pilotes et ses lecteurs, les hôtesses ou les stewart. Très bonne année à vous.

  4. Grand merci pour cette belle et émouvante lecture, votre voix nous fait voyager si loin dans cette aussi belle histoire .. les âmes sœurs n’ont pas besoin de se rencontrer pour pouvoir échanger comme ça. Magnifique démonstration.
    Grand merci à vous pour nous avoir fait découvrir ces lettres.
    Trés bonne journée et année à vous
    Alessandra

  5. Ce matin, j’ai la chance de trouver 2 nouveaux commentaires. Les écrits de Khalil Gibran vont faire vibrer les coeurs encore pendant longtemps, je crois. En effet, nous ne remercierons jamais assez tous les membres du bureau de littérature A pour leur présence de tous les instants. Merci Adem et Lyse. Très bonne journée à vous.

  6. @Georje (*•.¸♥¸.•*´)

    Un immense merci à vous !
    Quel enchantement de connaître ces touchantes
    lettres par une voix masculine !
    Les mots d’amour pénètrent immanquablement tous les cœurs.

  7. Cette belle voix a réveillé en moi des souvenirs lointains à travers un texte long temps resté endormi pour ceux qui connaissent GIBRAN, Khalil GIBRAN (nom complet).Merci pour ce travail bien fait. Merci aussi à Ahikar pour tout ce qu’il fait à cette communauté que nous aimons beaucoup,et où vos voix rayonnent et nous accompagnent par tout où l’on va.
    Portez vous bien tous.
    Mes salutations

  8. Merci pour vos encouragements Ahikar
    Pendant un moment,j’ai eu peur d’être passé à coté de l’esprit de Khalil Gibran. Effectivement, après avoir lu l’article de C Boustani, il est difficile de comprendre pourquoi May Ziadé n’est pas plus connue.

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