Georges Ista né à Liège le 12 novembre 1874 et mort à Paris le 6 janvier 1939 est un écrivain de langue wallonne et un militant wallon. Il fut également dessinateur, peintre et aquafortiste.
Il fut un auteur dramatique fécond, collabora à diverses revues wallonnes militantes convaincu que le wallon était un complément de l’identité française de la Wallonie. Il a publié en 1917 une quarantaine de contes et nouvelles. Deux sont déjà dans la bibliothèque : Chez la voyante et Une rupture.
La Grève des danseuses : « Théréson roula sa brochure, la déroula, la lissa un instant entre son genou et sa paume, puis déclara, lentement :
– T’à l’heure, elle a dit comme ça au patron qu’toutes les danseuses, c’était rien qu’des grues.
Zulma resta suffoquée. « Ah ben !… Ah ben !… » murmura-t-elle. Puis sans rien ajouter, elle fila vers l’escalier des loges, aussi vivement que si elle avait eu le feu au derrière. »
Une femme du monde : « Jolimont continuait à se brosser l’épaule, méticuleusement. C’était un joli garçon de trente-cinq ans environ. Il avait une mise un peu trop soignée, un peu trop de bagues aux doigts, un peu trop de chaîne de montre, un peu trop d’épingle de cravate, un peu trop de brillantine sur des cheveux un peu trop bien peignés, et pas assez de talent.
Le gros papa Corentin vint lui taper sur le ventre. « Si vous voulez vous appuyer la petite Yoyo, opina-t-il, elle ne vous fera guère poser. Elle en pince, la gosse ! » Mais l’autre se redressa d’un air indigné. « Des choristes ! proféra-t-il. Des choristes, à moi ! » Puis, gourmé, hautain et dédaigneux : « Et qu’est-ce qu’il resterait pour les femmes du monde ? »»
Consulter les versions textes de ce livre audio : La Grève des danseuses, Une femme du monde.
Edgar Degas, Danseuses bleues (1890).
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