Ce délicat petit tableau des humbles du vieux Paris par Georges de Peyrebrune, à l’état-civil Mathilde-Marie Georgina Elisabeth de Peyrebrune (1841-1917), a été publié dans le magazine illustré La Vie littéraire en 1899.
« Donc, il y a peu de jours, elle s’en vint aux Halles, comme d’habitude, de grand matin, avant six heures, parce que, à cette heure-là, les fleurs se vendent sur le carreau et coûtent bien moins cher. De cinq à huit heures toute la flore de saison s’étale sur les trottoirs, dans de larges corbeilles, tout simplement. Et c’est là que les petits marchands ambulants viennent emplir leurs charrettes, qu’ils promènent ensuite par la ville, comme si elles étaient payées par quelque gouvernement fastueux pour disposer le long des rues le décor éblouissant des fleurs fraîches et remuer des encensoirs fumant du chaud parfum des lis, des œillets et des roses sous les fenêtres et les balcons des belles bourgeoises de Paris. »
Délicieux ! Parfait pour une pause matinale !
Merci.