La Vache et À l’infirmerie, sont à joindre aux autres Contes : Têtes de bois, La Pendule, La Bourse, etc, déjà enregistrés.
Dans À l’infirmerie, Courteline s’amuse à nous narrer une grosse scène de farce (niveau« potaches ») entre soldats hospitalisés qui peut prêter à sourire.
En revanche La Vache, avec son style pittoresque, ses traits d’humour et sa conclusion d’opérette est une réussite :
« La vache avait dressé lentement sa tête formidable et douce – un bloc d’acajou massif, sur lequel du lait répandu eût séché au hasard des pentes – et immobile, elle attachait sur les deux hommes le strabisme hébété de ses yeux, le muet ronchonnement de sa bouche d’où pendaient des baves de gâteux, et qui mâchait. […] Crois-tu qu’elle est belle !… Non, mais regarde-moi un petit peu ces finesses de coloration. Le rose des pis est-il assez délicieux ?… C’est le volubilis lui-même !… Tonnerre de bleu, oui, elle est belle ! Et sale comme un peigne avec ça. Hein, Poloche, vois-tu, sur ses flancs, ces placages de crasse épaisse ? Et ses cuisses, où des lits de bouse ont séché, si on ne dirait pas de la peau de crocodile ! »
Quelle déception finale pour l’artiste rapin !
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