L’abbé Donissan est prêtre dans une humble paroisse de l’Artois. Tourmenté par la question du péché et du salut des âmes, réfugié dans un ascétisme extrême, il doute de sa vocation. Autour de lui évoluent des êtres souffrants, rongés par le mal, dont Mouchette, une adolescente criminelle. Il engage sa vie et son salut pour tenter de racheter la petite révoltée. Ce combat surnaturel le jettera, plein d’angoisse, sur la route étroite qui mène à la sainteté.
Écrit de 1919 à 1926, à une époque où tout bascule, où la question du mal, de l’humiliation et du temps sont centrales, ce premier roman de Georges Bernanos stupéfia ses lecteurs par son lyrisme, par son extraordinaire puissance imaginative.
Un livre violent, qui nous raconte l’éternel combat du bien contre le mal, que certains comparent à ceux de Dostoïevski.
Léo Taxil et Charles Hacks, Le Diable au XIXe siècle (1892).
Ludwig van Beethoven, Sonate No. 14 pour piano « Clair de Lune », Quasi Una Fantasia Alla Breve en Do dièse mineur, Op. 27: I. Adagio sostenuto, interprété par Vladimir Horowitz (1956, domaine public).
Je ne suis pas croyante, Ricou, et n’étais pas attirée par Bernanos mais je viens par hasard, grâce à ce précieux site, de découvrir en lui un immense écrivain. Des 5 romans de lui que j’ai écoutés c’est Sous le Soleil de Satan qui m’a le plus sidérée. L’histoire de Mouchette et la rencontre hallucinante avec le maquignon, entre autres sont des passages d’une violence saisissante. Sur de nombreux points la comparaison avec Dostoïevski vient effectivement à l’esprit.
Et Ricou, votre diction rigoureuse, un peu rude et votre voix, servent à merveille la force et la démesure du texte. J’ai beaucoup aimé votre interprétation et je vous en remercie.
Bonjour Sylve,
Je vous remercie pour votre commentaire, très sincère.
Je dois répéter que c’est une chose consolante, pour un donneur de voix, de lire qu’il a fait découvrir, et surtout apprécier un auteur.
En ce qui me concerne, c’est d’autant plus vrai pour Bernanos, et qui plus est pour ce livre, dur et violent s’il en est.
Je vous remercie donc sincèrement, Sylve.
Je craignais que pour ce texte ma voix me desserve, justement par manque de fermeté, dont il fallait cependant plus d’une fois revêtir certains des protagonistes du drame.
Vous me rassurez quelque peu.
Bonne année à vous !
Je vous souhaite d’autres très belles découvertes sur ce beau et riche site !
merci, Mr Ricou
sans vous, je n’aurais toujours pas abordé Georges Bernanos – quand j’ai maintenant 81 ans.
votre diction me semble l
C’est vrai qu’il n’est pas simple de lire Bernanos, Emilie. Mais j’avoue pourtant que “Sous le soleil de Satan” me fascinait par la clairvoyance de l’auteur sur le combat de certaines âmes “pas comme les autres”. Cela m’a beaucoup stimulé.
Vous avez raison sur le Curé d’Ars, et même si Bernanos met aussi en scène des personnes qu’il a connues dans sa jeunesse, je pense que Saint Jean-Marie Vianney n’était pas étranger à sa pensée en écrivant.
Bien des épisodes rendent ces vies proches.
Quant à ce que vous avez pu retirer d’une pareille lecture à quinze ans, je ne le sous estime pas. Il est étonnant de constater qu’une lecture ne ressemble pas à une autre, voire une relecture. Il y a là-dessous ce que j’oserais appeler la grâce du moment…
Merci pour votre appréciation!
J’avais lu ce roman quand j’avais une quinzaine d’années et je l’avais apprécié . Aujourd’hui je me demande ce que j’avais bien pu y trouver. Non pas qu’il m’ait déplu aujourd’hui…. au contraire! Mais je pense qu’il m’était impossible à cet âge là de le comprendre.
En lisant ce roman j’ai â souvent pensé au Saint curé d’Ars, un de nos plus grands saints. Quel combat a t- il dû mener!
Merci beaucoup Ricou pour cette lecture d’une grande sobriété. Il n’est pas facile de lire du Bernanos.