Dans L’Imposture, Bernanos nous conte l’histoire étonnante d’un prêtre-écrivain qui, ayant définitivement perdu la foi, décide, par orgueil, de ne rien changer à ses habitudes et aux circonstances extérieures de sa vie.
« Sa conscience ne formulait aucun reproche, et il ne sentait toujours aucun remords. La blessure s’était refermée, dès qu’il avait osé se regarder en face, se définir une fois pour toutes. Il ne croyait plus. Il avait totalement perdu sa foi. […] À son retour d’Allemagne, il avait consigné sa porte, et fait dire qu’il était malade. Mais alors même les rares intimes qui l’approchèrent n’eurent certainement pas de soupçons. Dès ce moment, d’ailleurs, sa décision était prise : il avait résolu de ne pas changer l’ordonnance extérieure de sa vie, de vivre et de mourir en prêtre. […] Ainsi célébrait-il chaque matin le sacrifice de la messe à la chapelle des sœurs de Marie, et le vieux sacristain qui l’assistait depuis tant d’années ne l’avait jamais vu si recueilli.»
Ce roman met principalement en scène deux personnages résolument opposés, l’abbé Cénabre, historien et écrivain de talent, vénéré de ses confrères, à qui il continue de donner le change, et le pauvre abbé Chevance, homme de grande foi, – qui n’aura de cesse de vouloir sauver l’âme de Cénabre, lequel l’a pourtant bien mal traité -, d’une humilité pathétique, de santé précaire, méprisé de tous sauf de la pure et mystique Chantal de la Clergerie, qui l’aime et le rassurera lorsqu’il sera à l’agonie.
Cette même Chantal prendra une grande importance dans le second opus de ce diptyque, La Joie. (Adapté de la présentation de ce roman par Ebooks libres et gratuits)
Comment vous remercier pour votre don envers nous tous.
Je vois que vous avez eu une déception par l’absence de réactions du public.
Il est vrai que je n’écris que rarement un commentaire, pour remercier le DDV, j’ai tort et vous présente mes excuses en espérant que vous les accepterez
Cher René Pierre,
Votre commentaire me fait un plaisir immense. J’ignorais que ma voix fût capable de faire tant de choses, et si bien. Merci du fond du coeur.
Cher André,
Votre lecture tranquille, sobre, ponctue à merveille cette déchirure des âmes, tour à tour contournant l’abbé Cénabre et sa cruelle incertitude, son mysticisme d’esthète pour mieux souligner la beauté de l’âme du Père Chevanne, naïf et médiocre et pourtant souverain.
Merci de ce temps généreux à cette belle lecture.
René Pierre
Je vous remercie, Lila. Non, je ne ferai pas d’autres lectures. Désolé. Merci tout de même.
Bonsoir Mr Rannou,
Mais c’est grâce à vous que j’ai fortement apprécié et donc écouté vos lectures de Romain Rolland.Si l’envie vous prend d’en lire d’autres…Je trouve cet auteur très “grand”.
Bonne soirée
Merci Lila. Bonne et heureuse année à vous aussi! Je vous signale que j’ai, voici plusieurs années, enregistré l’intégrale de “Jean-Christophe”, ainsi que “Au-dessus de la Mêlée”, de Romain Rolland. Je vous en souhaite bonne lecture, si ces oeuvres vous tentent!
Bonsoir Monsieur Rannou,
Je profite de la nouvelle année pour vous la souhaiter belle et chaleureuse…
Je pensais ne plus trouver de vos lectures et surprise, en voilà de nouveau. Merci de vos choix que j’apprécie et bien plus votre voix que je trouve toujours très juste en rythme et avec un joli timbre.
Tous mes encouragements. Si l’envie vous prends de lire un Romain rolland… n’hésitez pas
Bonjour cher Pierre. Recevoir un commentaire aussi élogieux et encourageant que le vôtre m’est évidemment très agréable et je vous en remercie chaleureusement.
Amicalement.
Cher Monsieur Rannou,
Depuis le temps que je vous écoute, je pourrais même écrire “très cher”. Vous faites partie de mes lecteurs favoris (ils ne sont pas si nombreux; je reconnais être un auditeur exigeant). J’écoute aussi de nombreux disques du commerce lus par des professionnels, et vous pourriez en remontrer à beaucoup. Je comprends votre dépit passager. Lire est fatigant, et nous, les auditeurs, devrions être plus rapides à vous féliciter. D’ailleurs, dans un théâtre, nous vous aurions applaudi sans réserve… et même “bissé”. Prenez votre temps, nous vous suivons et vous remercions.
Merci, Gordon. Ce que vous dites est vrai, mais je suis impatient de nature, et je me suis sans doute alarmé trop tôt.