William Powell Frith, Les amoureux

Middlemarch (Livres 5 à 8)

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Le second volume de Middlemarch continue de dérouler lentement les vicissitudes de la vie des deux couples précédemment mis en vedette. Le sinistre Casaubon meurt, léguant à Dorothée son énorme fortune, mais par le biais d’un testament-piège destiné à assurer la séparation définitive de Dorothée et de Ladislaw. Le docteur Lydgate, en butte à l’hostilité de ses confrères et abandonné par nombre de ses patients, connaît de graves problèmes d’argent qui l’obligent à s’endetter. Loin de le soutenir dans cette épreuve Rosemonde, sa femme, se détache égoïstement de lui en l’accablant de reproches, et n’a qu’une idée en tête : quitter Middlemarch. Elle souffre du départ de leur ami Ladislaw, qu’elle imagine secrètement épris de sa personne. Pour sa part, un troisième couple, mieux assorti, celui de Fred Vincy et de Mary Garth, parviendra en vainquant bien des obstacles à contracter un mariage heureux. Une quatrième intrigue se profile avec l’apparition inopinée d’un certain Raffles, une vieille connaissance du banquier Bulstrode. Après l’avoir fait chanter pour lui extorquer de l’argent, il déclenche un énorme scandale en mourant dans des conditions suspectes, qui achèvent de ruiner la réputation de Lydgate, non sans avoir au préalable révélé l’origine criminelle de la fortune de Bulstrode et dévoilé l’identité, jugée peu recommandable, des parents de Ladislaw.

Middlemarch souligne la condition peu enviable des femmes à la période pré-victorienne. Elle est néanmoins acceptée et jugée normale, par les intéressées, exception faite de Dorothée (et dans une certaine mesure Rosemonde), dont l’intelligence et la grandeur d’âme suscitent l’admiration de tous, mais dont l’indépendance d’esprit est sévèrement jugée par ses proches et l’opinion publique en général.

J’ai pensé que ceux d’entre vous qui connaissent l’anglais auraient plaisir à entendre deux extraits du roman en version originale. Vous trouverez à la fin de la liste des fichiers mp3 le premier chapitre et la conclusion (durée : 41min).

Traduction : M.-J. M. (1890).

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Livre audio gratuit ajouté le 09/11/2013.

39 Commentaires

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  1. La préface et les premières pages du roman m’avaient fait craindre une histoire très austère mais non , c’est un roman passionnant .Et quelle belle écriture avec au détour des pages de véritables aphorismes je trouve , tel que : “quelle solitude isole plus que la défiance ?” . Merci encore Mr Rannou.

  2. Un grand merci pour cette belle lecture. J’imagine le travail que ça a du être et vous en suis d’autant plus reconnaissante. Je m’en vais de ce pas écouter les deux autres romans, je sais que ça ne sera que du plaisir. Encore merci

  3. Je vous remercie, Claire, de vos gentils propos. Il est en effet tentant de rapprocher les deux grandes romancières anglaises du XIXe siècle, mais elles ne sont pas de la même génération, George Eliot étant née en 1819, soit quarante-quatre ans après Jane Austen.Certes, plusieurs thèmes leur sont communs: la mariage et les intrigues amoureuses qui y aboutissent, par exemple, mais les personnages d’Austen évoluent dans des cercles sociaux plus restreints et leur créatrice ignore superbement tout le contexte politique – on chercherait en vain dans son oeuvre la moindre allusion aux guerres napoléoniennes! – alors que George Eliot fait écho aux réformes en cours. Les héroïnes de Jane Austen ont des personnalités très affirmées – voir Elizabeth Bennet et Emma Woodhouse – mais ne remettent pas en cause leur rôle dans la société, et la romancière ne semble pas avoir lu “A Vindication of the Rights of Woman” (1792) de Mary Wollstonecraft, la première grande féministe anglaise. Les personnages féminins de George Eliot, en revanche,déplorent – comme vous le dites – l’infériorité de leur statut. Il reste que l’une et l’autre nous offrent de charmantes scènes de la vie rurale.
    Bien amicalement.
    André

  4. Bonjour André,
    un grand merci pour cette belle lecture!
    Bien qu’ayant déjà lu plusieurs romans d’Eliot j’avais manqué celui-là qui m’a passionné.
    Ce huis clos dans une petite ville avec des intrigues sentimentales et leur résolution le rend très intéressant à comparer à ceux de Jane Austen : on y trouve aussi un regard acéré porté sur la société mais la critique du statut des femmes y est bien plus affirmée.
    Et votre lecture posée rend tout à fait justice à la belle écriture de George Eliot.
    Au plaisir de vous écouter à nouveau,
    Claire

  5. Bonjour,
    Je vous remercie beaucoup pour cette lecture de grande qualité. J’ai tellement aimé l’écouter ! Votre manière de lire sans expressions et intonations exagérées est particulièrement agréable et votre prononciation correcte des mots anglais a ravi mes oreilles.
    L’histoire en elle-même fait partie des grands classiques anglais, dont je suis une loyale admiratrice. Bien sûr, l’humour anglais se perd toujours un peu dans la traduction mais on ne peut pas tout avoir, n’est-ce pas ?
    Bref, un vrai délassement et je me réjouis de vos prochaines lectures.
    Bonne continuation !

  6. J’adore ! J’adore !

    Merci de nous permettre d’accéder à des auteurs étrangers dont mon inculture ignorait jusqu’au nom.

    Donneurs de voix, donneurs de vie.

  7. Un immense merci André pour la découverte de Madame Eliot et de sa splendide étude de moeurs, Middlemarch.
    Bien que le roman soit long, je l’aurais voulu plus long encore! J’ai été triste de quitter ses personnages attachants et aurait voulu vous entendre encore nous conter si merveilleusement d’autres anecdotes de la vie dans cette petite ville.
    Ancora grazie mille!

Lu par André RannouVoir plus

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