Giovanni Episcopo, humble employé administratif, mène une vie paisible à Rome dans une modeste pension de famille. Il change de domicile, se lie avec des personnages équivoques et tombe bientôt sous le charme de Ginevra Canale, amante et complice de Giulio Wanzer qui s’enfuit en Argentine. Il perd son emploi, devient, malgré lui, l’époux de Ginevra dont il a un fils Ciro. Lorsque Wanzer réapparaît et tente de lui reprendre Ginevra, Episcopo l’assassine et se dénonce ensuite à la police, après la mort de son enfant.
Gabriele D’Annunzio (1863-1938) nous fait écouter, sur les lieux du crime, la confession détaillée, criante de sincérité d’Episcopo et Cie (1892), avec ses repentirs, ses trous de mémoire, ses reprises, ses plongées dans la dégradation humaine.
Un poignant roman réaliste italien qui fait penser inévitablement au roman fleuve russe de Dostoïevski Crime et châtiment (1866) dans lequel le meurtrier Raskolnikov convainc la police de sa culpabilité.
« Je me souviens de tout, de tout, de tout ! Vous entendez ? Je me rappelle les paroles de mon fils, ses gestes, ses regards, ses larmes, ses soupirs, ses cris, les moindres particularités de son existence, tout, depuis l’heure où il est né jusqu’à l’heure où il est mort.
Il est mort. Voilà seize jours déjà qu’il est mort. Et moi, je suis encore vivant. Mais je dois mourir ; et, plus tôt je mourrai, mieux cela vaudra. Mon enfant veut que j’aille le rejoindre.
Vous me croyez fou ? Non ? Il me semblait lire dans vos yeux… Non, monsieur, je ne suis pas fou encore. Ce que je vous raconte, c’est la vérité. Tout est vrai. Les morts reviennent. »
Quand on lit la biographie de l’auteur, on est surpris par la personnalité de son héros, mou, et sentimental, alors que l’auteur est tout de même un héros militaire.
Il y a peu d’actions dans ce roman qu’on lit surtout pour la puissance du texte. Moi qui aime les héros tourmentés, je n’ai éprouvé aucune compassion pour cet héros mou à la limite de l’état larvaire.
Merci encore pour cette découverte Mr Depasse. Encore un très beau choix.
Moulin à café, perceuse ou visseuse-dévisseuse? nous ne chipoterons pas.
Il fut un temps où un autre ronflement fut également sujet de polémique: machine à laver ou molette de souris?
https://www.litteratureaudio.com/livre-audio-gratuit-mp3/du-boisgobey-fortune-le-pouce-crochu.html
Et finalement on n’a jamais su!
Mon cher Sans-Dents,attention à vos oreilles!Vous confondez moulin à café et perceuse du voisin.J’ai grand-peur que la rôtissoire de Jacques Tournebroche n’endommage encore plus vos trompeuses esgourdes.A la prochaine!
Roman intéressant.
@ René Depasse
Vous n’achetez pas votre café tout moulu?
Dans le fichier Annunzio_-_Episcopo_et_cie Chap_02, on vous entend plusieurs fois moudre du café (par exemple de 33:41 à 33:45).
Merci beaucoup, René Depasse, pour cet auteur pas politiquement correct.