Françoise Chauvelier (1951-2009) était une philosophe, journaliste et chroniqueuse, auteure du très beau roman Les Racines empêchées, de poésies et de nombreuses nouvelles publiées sous le titre générique Le Fracas du silence dont une vingtaine sont déjà sur le site (Sélection 1, Sélection 2).
Les dernières ont été écrites durant les dernières années de sa vie, jusqu’au bout de ses forces, et évoquent ses angoisses par rapport au cancer qui va l’emporter ; écoutez La Femme de Jeff :
« En titubant, elle se dirige vers la salle de bain et, affligée d’avance par le spectacle que le miroir ne manquera pas de lui présenter, elle retire le bandeau qu’elle utilise la nuit pour occulter à l’aimé la vue de son alopécie partielle. Le mot de « calvitie » nelui convient pas. « Ils » repousseront, paraît-il. Celui de « pelade » a une connotation discutable. Quant au terme de « teigne », l’idée d’une attaque par des champignons microscopiques a le don de la renvoyer à des soucis qu’elle ne veut pas ajouter à ceux qu’elle a déjà. Bref, faute de consulter un dictionnaire pour débusquer un synonyme d’alopécie, elle découvre avec prudence sa tête. […] Est-il besoin d’en dire plus ? Elle espère au moins avoir la tête pas trop mal faite, à l’intérieur s’entend. »
Mais d’autres textes sont pleins de poésie,de réalisme et d’humour écrits par une grande voyageuse philosophe.
Accords retrouvés :
Robert Schumann, Kinderszenen – Scènes d’Enfants, Op. 15 : VII. Rêverie, interprété par Vladimir Horowitz (1950, domaine public).
Être ou ne pas être bookcrosser :
George Gershwin, Song Book : Fascinating Rhythm – from Lady Be Good, interprété par Oscar Peterson, Barney Kessel, Ray Brown (1952, domaine public).
Copier-coller :
Paul Dukas, L’Apprenti Sorcier, interprété par l’ensemble Minneapolis Symphony Orchestra, dirigé par Dimitri Mitropoulos (1941, domaine public).
Croisements :
Julien Allioux, Waking up fresh, extrait de l’album Happy Morning (licence Cc-By-Sa-3.0).
Crânes et tibias :
Edvard Grieg, Lyriske Stykker – Pièces Lyriques, Op. 54 : V. Marche des nains – Scherzo, Scherzo, interprété par Arthur Rubinstein (1953, domaine public).
Elle n’ira pas voir la mer :
Theta-Sound, Ballade, extrait de l’album Dernier Espoir (licence Cc-By-Nc-Sa-3.0).
Kafka, ou La Vie simplifiée :
Antonio Vivaldi, Les Quatre Saisons – in Il Cimento dell’Armonia e dell’invenzione en Mi majeur, RV269 : I. La Primavera – Le Printemps, Allegro, interprété par Felix Ayo, Maria Teresa Garatti et l’ensemble I Musici, dirigés par Felix Ayo (1961, domaine public).
Le Père :
Löhstana David, Un être humain, extrait de l’album Soft & Slow 2 (licence Cc-By-Sa-3.0).
La Maison de cristal :
Doemee, Stars, extrait de l’album Moon (licence Cc-By-Nc-Sa-3.0).
Pensées aériennes :
Tom La Meche, Urban, extrait de l’album Blog (licence Cc-By-Nc-Sa-3.0).
Le Cerf-volant :
Sergei Rachmaninov, Quatorze Mélodies, Op. 34: XIV. Vocalise, interprété par Mtislav Rostropovitch et Alexander Dedyukhin (1957, domaine public).
Tout est féminin :
Giuseppe Verdi, Rigoletto, Rigoletto : Acte III – XIX, « La donna è mobile », interprété par Giuseppe di Stefano et les Choeur et Orchestre de la Scala de Milan, dirigés par Tullio Serafin (1955, domaine public).
Le Torrent :
Franz Schubert, Quintette piano et cordes La Truite en La majeur, D667 Op. 114 : IV. Tema – Variazioni 1-6, Andantino, interprété par Hephzibah Menuhin et le Quatuor Amadeus (1958, domaine public).
Petit poème prose :
Franz Joseph Haydn, La Création, XXI-02: XIV. Fin. Duo (Eva, Adam) chœur, interprété par Irmgard Seefried, Richard Hölm, Kim Borg, l’Orchestre Philharmonique de Berlin et le Chœur de la Cathédrale Ste. Hedwige, dirigés par Igor Markevitch (1954, domaine public).
Une chaise en promenade :
Binblink, Stairway to NothingAlbum artwork (licence Cc-By-Nc-Sa-3.0).
Vélocement vôtre :
Pasqualino Ubaldini, Bicicletta, extrait de l’album Metissage (licence Cc-By-Sa-3.0).
Vengeance :
Grégoire Lourme, Vengeance, extraait de l’album The Devil Within (licence Cc-By-Nc-Sa-3.0).
La Femme de Jeff :
Tomaso Albinoni, Adagio, interprété par Denyse Gouarne, Jean Witold et l’ensemble Instrumental Sinfonia, dirigé par Jean Witold (1953, domaine public).
je découvre le texte et également l’existence de cette auteur.
Merci de me la faire rencontrer.
Fin, subtil, délicat, féminin et écrit à la perfection
MERCI !!!!!!
Chère Christine ,
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Chère René ,
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J ai à vous remercier et je continue sur LIVRE 2 comme 3 et aussi le premier, et en va finir par les trois tomes et grâce à vous …
Ma demande je la retarde chaque fois , bien je vous demande comment peut on obtenir le tome 3 traduit par Guy Pernon et en second un manuscrit : Poêtes Maudits .
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Ce dernier suite sa lecture …
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Merci infiniment
Ahmed
René Depasse le 1 décembre 2014
C’est comme si vous me demandiez ,cher Ahmed,la marche à suivre pour envoyer LITTERAURE AUDIO sur la planète Mars.Adressez-vous plutôt à Christine!!
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Merci votre assistance …
Cordialement
Ahmed