Invité à un repas somptueux, « un homme encore jeune, le moins qualifié, le plus obscur de tous ceux qui étaient là, un homme d’imagination et de rêverie, un de ces songe-creux en qui il y a du philosophe et du poète, restait silencieux. […] C’est maintenant une obsession pour l’incorrigible Rêveur. Les délicatesses de ce repas ne lui rappellent que les souffrances humaines. Tout à l’heure, quand le sommelier lui a versé un verre de chambertin, ne s’est-il pas souvenu que certains ouvriers verriers deviennent phtisiques à force de souffler des bouteilles ? […] Alors, le Rêveur, l’hôte silencieux, fut pris d’une tristesse infinie ; car tout ce qu’il faut de travail et de douleur pour créer le confortable et le bien-être venait de surgir devant son imagination.[…] Allons ! c’est ridicule. Il sait bien que le monde est ainsi fait ! Un économiste lui rirait au nez. Est-ce qu’il deviendrait socialiste, par hasard ? Il y aura toujours des riches et des pauvres, comme il y aura toujours des hommes bien plantés et des bossus. »
À table ! coupe l’appétit de ce jeune homme perdu dans ses réflexions humanitaires…
Cher Didier,suis très heureux de vos messages.Ils s’é taient arrêtes subitement .Je me demandais si vous étiez toujours un fidèle!!Me voilà rassuré
Merci M. Depasse.
chacune de vos lectures est un pur moment de bonheur.
Merci.