Le narrateur loue pour l’été un vieil appartement à Rome. À la faveur d’un rayon de soleil idéalement incliné, il s’aperçoit qu’une porte dérobée se découpe dans la cloison. Une porte pivote sur ses gonds, libérant l’accès à une pièce secrète. Une robe de bal est assujettie aux bras d’un fauteuil. Sur une console, il fait l’inventaire d’un peigne, d’un flacon de parfum et d’autres effets personnels d’une femme qui semble être partie la veille. Une petite table supporte un gramophone, dont le pavillon antique se dresse en direction du salon. Il s’assure que l’appareil est en état de marche, souffle la poussière et en actionne le mécanisme. Une valse se met à jouer…
Ce texte a été édité par Edilivres.
Gustav Klimt, Love (1895).
Franck Flyman, La Valse oubliée.
Bruitages extraits de Sound-Fishing.net.
Beaucoup de charme, un charme suranné. On croirait une œuvre écrite au XIXe siècle.
Cécile
Ps Juste juste un dernier …
Connaissez-vous Claude SEIGNOLLE ?
” Delphine ou la nuit des halles ” et même le sinistre ” Le bahut noir ” ( la cueillaison d ‘ un cauchemar !)…
@ DOROTHEE
Autres échos en “cueillaison d’un rêve” : “L’Entrevue” de Régnier, le vétuste palais Altinengo et son salon baroque hanté… “La Robe”, du même; en contre-point, l’espiègle et exquis “Menuet” de Coppée…
… ” La chevelure “… oui… plus vaporeuse !
” Charmant et vaporeux ” comme le dit DOROTHEE…
D ‘ autres échos… en foule… jusqu’ à la miss HAVISHAM de DICKENS… mais à ce petit jeu-là… on peut y jouer longtemps ! Un jeu plein de charme… d ‘ ailleurs… un tissu d’ échos… une draperie légère…” l ‘ epanchement du songe dans la vie réelle “… Le début de l’ histoire… sur lequel Carole DETAIN attire notre attention m ‘ a irresistiblement rappelé les flaneries du personnage au debut de ” Les papiers d’ ASPERN ” de Henry JAMES… Mais basta ! Tout est si fluide… plastique…” Bruges la morte “- que je n ‘ ai pas encore lu – je n’ en doute pas un instant… chère POMME ! L ‘ important est que ce texte se tienne et que sa musique nous penetre… le temps… d’ un disque… Un seul petit accroc… en ce qui me concerne… l’ adjectif…
” fabuleux ” à un certain moment…
Un autre ècho: Bruges le morte, de Rodenbach, lu par l’excellente Juliette.
A propos d’échos, “La Chevelure” de Maupassant n’est sans doute pas indifférente à la génèse de cette nouvelle.
Quel magnifique style qui m’a fait penser à Edgar Poe
Nous y sommes, à Rome . Nous visitons Les muséesavec le narrateur et nous pénétrons dans cette villa dans cette villa où l’angoisse monte .
La précision des descriptions nous fait entrer dans un univers qui nous « enveloppe” totalement.
C’est un moment envoûtant
merci pour cette lecture qui porte si bien le style !
Bonjour…
APPARITION
La lune s ‘ attristait. Des seraphins en pleurs
Rêvant, l’ archet aux doigts, dans le calme des fleurs,
Vaporeuses, tiraient de mourantes violes
De blancs sanglots glissant sur l ‘ azur des corolles.
C’ était le jour béni de ton premier baiser.
Ma songerie aimant à me martyriser
S ‘ enivrait savamment du parfum de tristesse
Que même sans regret et sans déboire laisse
La cueillaison d’ un rêve au coeur qui l ‘ a cueilli.
J’ errais donc, l ‘ oeil rivé sur le pavé vieilli
Quand avec du soleil aux cheveux, dans la rue
Et dans le soir, tu m’ es en riant apparue
Et j ‘ ai cru voir la fée au chapeau de clarte
Qui jadis sur mes beaux sommeils d’ enfant gâté
Passait, laissant toujours de ses mains mal fermées
Neiger de blancs bouquets d ‘ étoiles parfumées.
Stephane MALLARMÉ
Frank FLYMAN… votre fantôme en a appelé un autre…
Echos… échos…. échos…
Un thème ” volontairement désuet “… comme vous dites… mais très joliment traité… et très bien lu par son auteur ( c ‘ est loin d’ être toujours le cas des auteurs lisant leurs propres textes) d ‘ une voix très belle …
Une parfaite réussite donc… Felicitations.
Mon cordial salut…
Que dire après tous ces commentaires tellement pertinents !?
Puis-je simplement joindre ma voix aux éloges bien mérités…
L’appréciation d’une voix est quelque chose de très intime
puisqu’elle pénètre dans le creux de notre oreille .
Telle voix plait ou indispose:
la vôtre enchante et on la redemande chaleureusement !