Ce conte (moral) de l’écrivain et historien Francis Wey (1812-1882) est paru dans Le Musée des familles en 1884.
« Bientôt, le fils d’Abou-Aïdou devint si célèbre, que le prince, curieux de juger par lui-même si la renommée n’exagérait pas ses mérites, l’envoya chercher. Zeyn-Alasnam, charmé de la conversation fine et de l’enjouement de notre héros, lui fit un présent considérable, le logea dans son palais et résolut de se l’attacher. Chacun alors courtisa Hesdin, et les hommages dont Giafar, le vizir et le favori du roi, était jusque-là l’objet, se partagèrent ; les courtisans, et Giafar lui-même, se tournèrent vers l’astre naissant. Cependant, Giafar courbait la tête, mais non le cœur, et il était dévoré d’un secret dépit. Ces sentiments étaient partagés : autant Hesdin plaisait à un sexe, autant il déplaisait à l’autre ; ses remarques ingénieuses sur la laideur de celui-ci, sur la sottise de celui-là, étaient d’autant plus acérées qu’on ne pouvait le combattre avec les mêmes armes ; il défiait la critique, et encourait, à son insu, la haine profonde qu’engendre l’impuissance forcée. »
Oui, tontonzark, le conte porte souvent en lui une force philosophique attrayante, et Hesdin-Norredin n’y échappe pas ! Merci à vous !
Merci d’avoir lu ce splandide conte qui donne des leçons de sagesse tout en distrayant.