Après une première sélection de douze poésies, toutes appartenant au recueil De l’angélus de l’aube à l’angélus du soir, en voici quelques nouvelles. Il en restera 90 à publier un jour…
Le début de cet hommage de son ami Eugène Guérin peint bien notre doux poète :
« Ô Jammes, ta maison ressemble à ton visage
Une barbe de lierre y grimpe un cèdre ombrage
De ses larges rameaux les pentes de ton toit,
Et comme lui ton cœur est sombre, net et droit.
Le mur bas de ta cour est habillé de mousse
La maison n’a qu’un humble étage. L’herbe pousse
Dans le jardin autour du puits et du laurier.
Quand j’entendis, comme un oiseau mourant, crier
Ta grille, un tendre émoi me fit défaillir l’Âme
Je m’en venais vers toi depuis longtemps, ô Jammes
Et je t’ai trouvé tel que je t’avais rêvé.
J’ai vu tes chiens joueurs languir sur le pavé,
Et, sous ton chapeau noir et blanc comme une pie,
Tes yeux francs me sourire avec mélancolie.
Ta fenêtre pensive encadre l’horizon
Une vitrine, ouverte auprès d’elle, reflète
La campagne parmi tes livres de poète. […] »
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