Frances Trollope (10 mars 1780 – 6 octobre 1863) est une romancière et femme de lettres anglaise.
Née à Stapleton, près de Bristol, elle épousa en 1809 Thomas Trollope, un avocat. Suite aux revers de fortune de son mari, elle rejoignit avec trois de ses fils en 1827 la communauté utopique qu’avait fondée Fanny Wright dans le Tennessee. Après l’échec de cette expérience, elle s’installa à Cincinnati où elle fréquenta le sculpteur Hiram Powers.
De retour en Angleterre, elle attira l’attention en publiant en 1832 Domestic Manners of the Americans (Mœurs domestiques des Américains), critique sévère qui obtint la vogue en Angleterre, mais qui souleva contre elle la société anglo-américaine.
Elle est la mère d’Anthony Trollope.
Extrait : « L’accueil fait au général Lafayette est la seule occasion dans laquelle l’orgueil national ait triomphé de l’esprit national de parcimonie ; et il est évident qu’on doit l’attribuer au seul sentiment d’enthousiasme dont les Américains soient susceptibles : le triomphe qu’ils ont obtenu par le succès de leur lutte pour leur indépendance nationale. Mais quoique ce sentiment soit universellement reconnu comme une source de triomphe et d’orgueil juste et légitime, ils ne pourront pas toujours le faire valoir comme un fonds inépuisable de gloire et d’élévation parmi les autres nations. Leurs pères étaient des colons, ils ont combattu avec bravoure et sont devenus un peuple indépendant. Leurs succès et l’admiration qu’ils ont inspirée, même à ceux dont ils avaient secoué le joug, les ont encouragés pendant leur vie, jettent encore du lustre sur leurs sépulcres lointains et qu’aucun titre ne décore, et rendront illustre à jamais cette page de leur histoire.
Leurs enfants ont hérité de leur indépendance ; ils ont aussi hérité de l’honneur d’être fils de pères pleins de bravoure : mais cela ne leur donnera pas la réputation qu’ils désirent avoir, d’être des savants et des hommes bien élevés, et ne leur accordera pas le droit de parler éternellement de leur gloire en buvant un julep de menthe, en fumant du tabac, en jurant par la barbe de Jupiter, ou par quelque autre serment, qu’ils sont pleins de grâces et d’agréments et en disant en outre des injures à quiconque ne répond pas « Amen ». »
Erastus Salisbury Field , Joseph Moore et sa Famille (vers 1839).
Beau voyage, Monsieur Luttringer!
Il faudrait avoir la carte des états et villes américaines sous les yeux pour mieux comprendre.
C’est égal, on se promène bien.
Merci pour votre belle, belle lecture!
A suivre :
https://www.litteratureaudio.com/forum/lectures-en-cours-denregistrement/lectures-en-cours-d-enregistrement/page-1/post-24007#p24007
yes please my dear Daniel 🙂
merci pour le lien !
Voici :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k102203g.r=frances trollope?rk=21459;2
(le pdf téléchargé peut se lire à l’écran, paramétré comme il faut).
J’ai bien envie de me le mettre au programme…
C’est d’autant plus intéressant !
Le lien wikipedia mentionne, parmi les 100 ouvrages de non fiction, “Paris and the Parisians” par cette même Mrs Trollope. Je serai assez curieuse de le lire, juste pour voir si les Parisiens de cette époque ont des points communs avec ceux que je côtoie au quotidien !
Intrépide Frances Trollope ! Par ailleurs, tenez-vous bien, Isabelle : en 2017, ce livre intitulé “Domestic Manners of the Americans” figure dans la liste des 100 meilleurs ouvrages de non-fiction de tous les temps (« 100 Best Nonfiction Books of All Time ») du Guardian !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Frances_Trollope
J’ai commencé l’écoute de cette oeuvre que je ne connaissais pas. Comme le dit l’auteur, le livre est basé sur l’observation personnelle des lieux et des gens, ce qui donne du crédit à ses commentaires parfois assez rudes mais vraisemblablement objectifs.
Un livre très intéressant, bien lu par un donneur de voix que je ne connaissais pas encore.
Si j’ai bien compris il s’agit d’une histoire vraie ? Quel courage quand même de s’embarquer pour le Nouveau Monde en ce temps-là….
Quel naze, ce Daniel, sait même pas écrire correctement l’anglais…
Plutôt féroce, Mistress Trollope, wasn’t shee ?
Bonjour , même à cette époque les américains
oubliaient , qu’ils étaient pour la plupart que des immigrés européens ,si j’ai bien écouté.