Cette nouvelle historique de Félix Davin (1807-1836) évoque la (terrible) confession de Frédégonde (545-597), reine de France (Neustrie), par l’évêque Grégoire de Tours, à ses derniers moments.
« – Alors si tu ne peux m’aider à vivre, Grégoire, il faut que tu me prépares à mourir, et ce n’est guère un devoir plus facile. Entends-tu ? Mourir ! Quoi ! Demain, quoi ! Tout à l’heure peut-être, il ne restera rien de ma volonté ! Je ne serai plus là pour protéger ce que j’ai si difficilement édifié ; ce que j’ai payé au prix de mon repos en ce monde, et peut-être de mon salut dans l’autre ! Car Dieu ne me pardonnera jamais tout le sang que j’ai versé ; jamais, n’est-ce pas, évêque ?
– La miséricorde de Dieu est infinie, reine ; profitez donc du temps qui vous reste encore pour mériter cette miséricorde, et pour obtenir le pardon de vos fautes. Sauvez votre âme, renoncez à la terre pour ne plus penser qu’au ciel.
– Il ne peut y avoir de pardon pour moi devant Dieu.
– Un cri de repentir, un seul cri de repentir peut trouver grâce devant Dieu. N’est-il pas écrit : « Frappez et il vous sera ouvert ? » Repentez-vous. »
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