Souvenirs de la maison des morts est un roman-reportage dans lequel Dostoïevski décrit la vie des forçats dans un bagne de Sibérie, où il avait lui-même purgé une peine de quatre ans. Le narrateur, Alexandre Pétrovitch Goryanchikov, a été condamné à dix ans de travaux forcés pour avoir tué sa femme. Après sa libération, il a consigné ses souvenirs de captivité dans un cahier, prétendument retrouvé et édité par l’auteur après sa mort, mais il est clair que Goryanchikov se confond avec Dostoïevski.
Le roman relate plusieurs expériences dont ce dernier fut le témoin horrifié. Le narrateur se dit « ému, épouvanté » par le supplice cruel dit de « la rue verte », ou des « baguettes », mais il précise que le pire de tous est celui des « verges ». « Cinq cents verges […] suffisent pour tuer un homme ; au-dessus de cinq cents la mort est presque certaine. » Il insiste souvent sur l’hostilité dont, en tant que « noble », il eut à souffrir de la part des autres forçats, ainsi que sur le tourment d’une promiscuité de tous les instants.
Pour rigoureuses que fussent les conditions dans les bagnes des Tsars, il semble pourtant qu’elles aient été moins inhumaines que celles décrites par Soljenitsyne dans L’Archipel du Goulag et Une journée d’Ivan Denissovitch. En dépit de son titre, ce roman est loin d’être uniformément triste.
Bonjour André Rannou. Merci pour votre réponse.
Pour info… C’était ma 4e tentative de commentaire (et donc d’inscription) sur pratiquement un an car, il faut le dire, le site est très exigeant sur les mots de passe et le pseudo (y aurait-il donc une horde de vilains hacker à l’affût derrière nos comptes de littérature audio ?). Voici donc peut-être une des raisons apte à décourager les potentiels commentaires.
Merci encore pour vos lectures. Ah, j’aime la culture russe.
Merci chèr(e) Moirie. Je reçois de moins en moins de commentaires et le vôtre, en ce début d’année, est particulièrement bienvenu.
Tellement bien lu, avec le ton juste qui nous mène tout droit… au bagne. Bravo pour le choix de vos lectures, un pur bonheur. Merci beaucoup André Rannou.
Merci à vous, chère Marjolaine. En cette période de confinement, votre commentaire me réchauffe le coeur.Toutes mes amitiés.
Cher André Rannou, encore une oeuvre majeure que je découvre grâce à vous. Comment Dostoïevski réussit-il l’exploit de gonfler le coeur, d’aiguiser l’esprit, de rendre l’âme unie aux autres humains avec un tel sujet ? Votre lecture est toujours parfaite, votre travail si fécond, je ne sais comment vous remercier. Bravo pour la mine de trésors qui sont à lire sur le site grâce à vous.
Pour les traductions de l’anglais, il m’est arrivé de corriger certaines impropriétés et autres imperfections, car j’étais dans mon domaine de compétence! Je doute qu’il existe une meilleure traduction, libre de droits, mais j’ai sans doute choisi celle-ci parce qu’elle était disponible sur Wikisource.
A mon tour de vous remercier, Agathe. votre appréciation me fait très plaisir.
Merci pour votre belle lecture, André Rannou. Si je joins mes félicitations à celles des autres internautes sur le texte de Dostoïevski et votre lecture, je déplore les impropriétés, pléonasmes, et même solécismes (dont l’irritant : “ce dont je me rappelle “) de la traduction. N’y en aurait-il pas eu une meilleure, libre de droits ? Ces remarques ne diminuent en rien mon admiration pour ce que vous avez fait. Au contraire. Car (et non “car en effet “, il doit être désagréable de noter des imperfections de traduction dans un tel chef-d’oeuvre.
Merci M. René, vous faites un travail colossal.
Merci, chère emiliemilie! Certes le titre du roman n’est guère engageant, et vous avez eu raison d’insister.J’ai enregistré “Pères et enfants”, de Tourgueniev, un peu par devoir, parce que c’est un grand classique.
Encore un roman que j’ai écouté en me forçant “sait-on jamais peut-être moins ennuyeux qu’il ne parait”… Et encore une belle surprise! Merci mille fois Mr Ranou pour cette merveille.
J’ai vu que vous aviez enregistré un nouveau roman de Tourgueniev. J’hésite pour les mêmes raisons.
En attendant j’ai emprunté Don Quichotte à la médiathèque, j’en pouvais plus de l’attendre sur le site.;)