Souvenirs de la maison des morts est un roman-reportage dans lequel Dostoïevski décrit la vie des forçats dans un bagne de Sibérie, où il avait lui-même purgé une peine de quatre ans. Le narrateur, Alexandre Pétrovitch Goryanchikov, a été condamné à dix ans de travaux forcés pour avoir tué sa femme. Après sa libération, il a consigné ses souvenirs de captivité dans un cahier, prétendument retrouvé et édité par l’auteur après sa mort, mais il est clair que Goryanchikov se confond avec Dostoïevski.
Le roman relate plusieurs expériences dont ce dernier fut le témoin horrifié. Le narrateur se dit « ému, épouvanté » par le supplice cruel dit de « la rue verte », ou des « baguettes », mais il précise que le pire de tous est celui des « verges ». « Cinq cents verges […] suffisent pour tuer un homme ; au-dessus de cinq cents la mort est presque certaine. » Il insiste souvent sur l’hostilité dont, en tant que « noble », il eut à souffrir de la part des autres forçats, ainsi que sur le tourment d’une promiscuité de tous les instants.
Pour rigoureuses que fussent les conditions dans les bagnes des Tsars, il semble pourtant qu’elles aient été moins inhumaines que celles décrites par Soljenitsyne dans L’Archipel du Goulag et Une journée d’Ivan Denissovitch. En dépit de son titre, ce roman est loin d’être uniformément triste.
Je vous remercie infiniment! J’eusse été fort embarrassé, affublé présentement d’une vue vacillante.de lire quoique que ce fut,sans votre site salvateur