Cette nouvelle extraite du Journal d’un écrivain est le récit d’une conversation entre morts qui attendent d’être définivement inhumés, dans un cimetière où le narrateur s’est arrêté et a entendu des dialogues sépulcraux.
Ces colloques sont aussi lamentables que ceux des vivants. « Du moment que même en bas les choses sont ainsi, que peut-on exiger de l’étage supérieur ? Mais quelles plaisanteries », se dit Ivan Ivanitch, le héros de Bobok (1873), sous-intitulé Notes de quelqu’un.
Dostoïevski attribue cette nouvelle fantastique au témoignage d’un écrivain ivrogne ou fou ? Le conte commence ainsi :
« Avant-hier Semion Ardalionovitch me dit tout à coup :
– Voyons, ne seras-tu jamais sobre, Ivan Ivanitch, dis-moi, de grâce ?
– Drôle de question. Je ne m’en formalise pas, je suis un homme timide ; mais voici pourtant qu’on me dit fou. Par pur hasard, un peintre a fait mon portrait : « Tu es tout de même un littérateur » dit-il. Je me suis laissé faire ; il l’exposa. Puis je lus : « Allez voir cette face maladive, toute proche de la folie. » »
Il existe une autre traduction, sur le site, de Bienstock (Chapitre 5 du Journal d’un écrivain).
Viktor Mikhailovich Vasnetsov, Chevalier à la Croisée des Chemins (1882), Détail.
Peut-être bien que l’auteur lui-même a vécu ça puisque de son propre aveu il était sujet à des hallucinations à cause d’une sorte épilepsie, mais il vivait ça plutôt comme un bonheur, puisque paraît-il c’est le cas de certains prophètes dans l’histoire, et c’est considéré comme source d’inspiration.
Merci M. depasse
Bonjour,
J’ai adoré ,si seulement on pouvait rire et sourire comme cela ,arrivé là.