« Nul lieu n’est impénétrable pour quiconque est animé d’une foi sincère. »
Guidé par ce précepte, le père Évariste Huc entreprend en 1841 une extraordinaire expédition de dix années à travers la Mongolie et la Chine ; en chariot, en jonque, à dos de mulet, à dos de chameau, sur ses jambes « rarement complaisantes », et même sur son derrière, seul moyen d’atteindre une vallée du haut d’une montagne glacée. Il fut le premier Français à atteindre Lhassa.
« La grêle tombe fréquemment dans ce malheureux pays, et souvent elle est d’une grosseur extraordinaire. Nous y avons vu des grêlons de la pesanteur de douze livres. Il suffit quelquefois d’un instant pour exterminer des troupeaux entiers. En 1843, pendant le temps d’un grand orage, on entendit dans les aires comme le bruit d’une vent terrible, et bientôt après il tomba dans un champ, non loin de notre maison, un morceau de glace plus gros qu’une meule de moulin. On le cassa avec des haches, et quoiqu’on fut au temps des plus fortes chaleurs, il fut trois jours à se fondre entièrement. »
John Cary, carte de la Tartarie chinoise et indépendante en 1806.
Quels hommes que ces missionnaires ! Quel lecteur que ce Daniel Luttringer !
Merci pour cette longue lecture !
Hé, hé !
Merci Marie-Anne pour le conseil de podcast. J’écoute souvent Le cours de l’histoire et je vais me jeter sur les Mongols!
Daniel, si vous avez le voyage retour du Père Huc sur votre disque dur, il ne faut pas nous en priver!
Si l’on file vers les Mongols je crains que notre Daniel soit submergé hors sujet.
Juste un lien vers une émission historique TB vers un autre aspect:
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-cours-de-l-histoire/les-mamelouks-face-a-la-horde-le-proche-orient-dans-la-tourmente-3328056
Oui, Sylve, Mongols & Chinois proposent des relations différentes. les Chinois sont soumis aux règlements depuis… 5000 ans. Les Mongols, nomades, pas du tout. Sédentarité / Nomadisme, Ville / Steppe, Agriculture / Elevage, On se demande où est notre notion de liberté, et quel est son prix. Ha, flûte, encore hors sujet!
MAnne
Oui, Sylve, ce qui est formidable, ce sont les divers aspects de cette relation : géographique, culturel, ethnique, religieux, etc., qui en font le sel !
Par ailleurs, je retiens l’idée de la suite, d’autant qu’il est dans mon disque dur…
Quelle bonne idée, Daniel, d’avoir choisi de nous transmettre le récit du père Huc. Je suis plongée dedans, atlas ouvert et wikipédia à la main. Ce père Huc est tout à fait sympathique, il sait observer avec respect les peuples qu’il côtoie (il préfère quand même les Mongols aux Chinois!), il analyse les hiérarchies sociales, les croyances religieuses, c’est passionnant. Et puis c’est un bon conteur, souvent rigolo, bien servi par votre lecture, comme il se doit. Ah le passage où les bons pères se paient la tête d’un escroc chinois qui se croyait malin! et la scène où ils essaient de faire monter leurs chameaux dans un bateau au milieu de l’inondation du fleuve jaune! et quand ils sont égarés dans le désert… bref c’est super.
Je vais commencer le tome 2 illico.
Dites-moi, monsieur Daniel, je sais que vous avez un programme chargé mais vous n’auriez pas envie d’enregistrer L’Empire chinois qui est apparemment le récit du voyage de retour du Père Huc ?
Merci en tout cas pour votre chouette lecture.
La BNF-Gallica a numérisé “les Voyages au Japon par le cap de Bonne Espérance” de Carl Peter Thunberg.
C’est programmable, Marie-Anne, mais sur l’autre site, je suppose que vous le connaissez.
Oui je l’ai même en livre, mais qu’est-ce par rapport à une voix.
🙂 Pas grand chose à changer: surtout ki=dji. Un autre journal passionnant – Japon – serait celui de Carl Peter Thunberg, botaniste suédois parti avec une mission hollandaise, 18e S, trad fr 1966. Infinis remerciements à tous les donneurs de voix, mais Confucius qui “fait des ssaussisses”… J’ai testé beaucoup de lecteurs et si votre voix n’est pas unique, vous ajoutez au timbre l’intonation et la vie, donc j’aimerais ne pas vous lâcher. Quelques haiku (5/7/5 pieds)? Umé ga ka no – tatchi noborité ya – tsuki no kassa : Le halo de la lune – n’est-ce pas le parfum des fleurs de prunier – monté là haut?
Je suis bien désolé, Marie-Anne, de n’être pas sinophone. Quant aux Japoneries d’automne, il y a trois extraits sur le site. L’intégrale est programmable mais, dans ce cas, sur audiocite.net courant août. A bientôt ?