Cette sèche nouvelle sur un américain moyen de Chicago à la fin du XIXe siècle, de l’écrivain suisse Eusèbe Henri Gaullieur (1808-1859), est parue dans la Bibliothèque universelle et Revue suisse en 1889.
Le début : « Il se nommait vraiment Jones mais, sa mère étant une Pickwick, il signait toujours Pickwick Jones, et nous l’appelions Pick, par abréviation, pour le distinguer de mille autres Jones. L’expression de son visage était fade il avait des joues creuses, des pommettes saillantes, une moustache qui tirait sur le rouge et, pour comble d’infortune, des cheveux frisés couleur café au lait. Lorsque je fis sa connaissance, en 1862, il voyageait pour la maison Cauliflower et Cie, 37, avenue Wabash, fers et aciers. Il vendait alors des « vis magnétiques », et, comme beaucoup d’autres gens à Chicago, il semblait être né pour exercer le métier de commis-voyageur. D’ailleurs, cette profession mène à tout car, à Chicago, la position sociale et la valeur d’un homme paraissent surtout dépendre du chiffre plus ou moins considérable de marchandises qu’il sait vendre et placer, et la plupart des gens illustres à Chicago n’ont réussi dans ce monde que parce qu’ils savaient « faire l’article ». »
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