Eugène Sue, né le 26 janvier 1804 à Paris et mort en exil le 3 août 1857 à Annecy (Haute-Savoie), est un écrivain français, principalement connu pour deux de ses romans-feuilletons à caractère social : Les Mystères de Paris (1842-1843) et Le Juif errant (1844-1845). Les Sept Péchés capitaux sont parus entre 1847 et 1852.
« Oui, mon enfant, l’envie est en soi un sentiment excellent ; seulement vous l’avez jusqu’ici mal appliqué, vous avez mal envié, au lieu d’envier bien.
– Envier bien ! L’envie, un sentiment excellent, – répéta Frédérik, comme s’il n’avait pu en croire ses oreilles. – L’envie, l’affreuse envie, qui ronge, qui dévore, qui tue.
– Mon pauvre enfant, la Loire a failli tout à l’heure être votre tombeau. Ce malheur arrivé, votre mère, n’est-ce pas, se fût écriée : « Oh ! fleuve maudit, qui tue ! oh ! fleuve maudit, qui a englouti mon fils. »
– Hélas ! monsieur David !
– El si les craintes d’inondation se réalisent, que de voix désespérées s’écrieront : « Oh ! fleuve maudit ! nos maisons sont emportées, nos champs submergés. » Ces malédictions sont-elles justes ?
– Que trop, monsieur David.
– Oui, et pourtant, ce fleuve si maudit fertilise ses rives. Il est la richesse des villes qu’il traverse. Des milliers de bateaux chargés de denrées de toutes sortes sillonnent ses ondes ; ce fleuve si maudit accomplit enfin la mission utile, fécondante, que Dieu a donnée à tout ce qu’il a créé, car dire que Dieu a créé les fleuves pour l’inondation et pour le désastre, ce serait un blasphème. Non ! non ! C’est l’homme, dont l’ignorance, l’incurie, l’égoïsme, l’avidité, le dédain de toute fraternelle solidarité, changent en fléaux les dons célestes du Créateur. »
Cher Daniel,
désolée de vous avoir apparemment causé de la confusion. J’ai écouté comme je viens de le signaler tous les sept péchés. J’ai parlé entre autres du premier tome qui m’a plu le plus.
Bien cordialement,
Katja
Bonjour Daniel,
grand merci pour cette lecture!Il y a quelques temps j’ai écouté les “Sept Péchés” de Sue et j’en ai gardé un très bon souvenir, surtout à la première histoire qui avait un côté un peu commédienne et une certaine légèreté dans les scènes avec la ménagère et le “maître” de la maison. J’ai dû penser d’ailleurs aux gravures en acier/cuivre d’après les dessins de Breughel. Il est intéressant de voir ce que des époques si différentes associent à ce sujet.
Bien cordialement,
Katja
Oui, Claryssandre, c’est limpide !
A La Fée-Coupaille : votre éloge (le mérité-je ? je suppose que oui, puisque vous le faites…) me va droit au coeur, mais je voudrais en ôter la légère tristesse qui en sourd, savoir que je suis bien vivant, à cette adresse (je radote) :
https://www.audiocite.net/recherche.php?lecteur=Daniel Luttringer
Mais si, Claryssandre vous êtes joliment claire! 🙂
Je m’exprime sans doute (non, certainement !) mal. Oui il faut être fort et vigilant pour être bon, justement parce que c’est plus difficile. Peut être pas pour tous… Il me semble que nous cédons souvent, rapidement et très facilement à nos bas instincts, nos colères, envies etc alors que nous devons parfois lutter contre nos premières impulsions pour faire ou choisir le bien. Pas toujours évident de tendre l’autre joue… Dans mon enfance j’avais lu un magnifique conte tzigane dont le sujet était le choix entre deux chemins. Un facile, bordé de fleurs qui conduisait à la perdition, l’autre difficile, avec des cailloux acérés et des épines mais qui au final conduisait au Paradis. Désolée, je ne suis décidément pas claire… Vaut mieux que je retourne à l’écoute de ceux qui savent se faire comprendre.
Merline… votre citation est non seulement magnifique, mais tellement vraie ! Je trouve INFINIMENT TRISTE la décision de Daniel qui est une BELLE PERSONNE et dont l’altruisme ne peut être mis en doute pour ne pas évoquer la qualité incontestable de ses lectures.
Dans cette époque si artificielle – n’en avons nous pas la preuve chaque jour – il a le courage de demeurer lui-même ; d’assumer ce qu’il est. Pour moi, Daniel représente une voix douce ; amie ; qui me fait non seulement faire de [très] beaux voyages, mais ouvre mes horizons, grâce à une curiosité sans cesse renouvelée. Je pense ; je suis sûre, qu’il va manquer à beaucoup. D’un autre côté… pourquoi ne pas tendre le joli rameau d’olivier. Les “engueulades” vont partie intégrante de la vie. On s’explique une bonne fois, l’orage éclate et le beau temps revient !
Voici pourquoi Daniel m’est aussi essentiel :
“A cause” de lui, je souffre de “l’EFFET DU LUTT” :
IMPOSSIBLE D’ALLER AU LIT AVANT DE CONNAÎTRE LE FIN MOT DE L’HISTOIRE !
21 heures
“Normalement” je devrais aller me coucher…
Oui… c’est vrai… mais il n’a pas de mal à écouter une heure de plus… puis l’histoire est tellement captivante…
22 heures
Bah… il n’est pas encore si tard. Une petite demi-heure supplémentaire et je vais me coucher. En plus ça s’fait trop pas d’interrompre un chapitre. Puis cette Jane Austen… quelle auteure quand même. Trop bien ce Mansfield park…
22 heures… 45
Allez… encore deux chapitres et quelques rangs de tricot (ça aussi… ça n’aide pas pour aller se coucher). Puis l’histoire est toujours aussi passionnante. Puis ce Daniel est vraiment incroyable. Sa lecture met parfaitement en lumière les qualités du récit. Cette maison de Portsmouth, ce séjour…
23 heures… 15 – Intervention de Tibère-le-chat
“Bon tu viens t’pajer ou tu passes toute la nuit à tricoter ?”
“Chut… tais-toi ! J’écoute… j’arrive… En plus… il ne reste que deux chapitres ! Autant aller jusqu’au bout. Le dénouement [heureux] est si proche.
Tibère râle et en maîtresse indigne je n’en tiens aucun compte et tant pis si cela m’ait compté dans une vie future.
Résultat : je me couche à 23 h 45… PAS DE MA FAUTE : C’EST L’EFFET DU LUTT !
SEUL PROBLEME ET DE TAILLE : J’AIMERAIS QUE CELA CONTINUE !!!
Je vous fais de gros bisous
La Fée Coupaille
Quelles que soient les raisons de votre départ, si départ il y a, on peut vous reconnaître, Daniel, une certaine honnêteté. Avec pareil bagage, il n’y a pas lieu de craindre pour votre avenir :).
Merci à Merline pour sa jolie fable utile à tous.
Ah! tiens, Clarissandre, je n’ai pas compris,comme vous, que le bon loup devait forcément être plus faible. J’aurais plutôt imaginé que pour être vraiment bon, il fallait être fort.
J’adore aussi ce petit conte ! MERCI à Merline de l’avoir transmis. Dommage, il ne dit pas pourquoi le bon loup semble naturellement toujours beaucoup plus faible que le mauvais… La recherche de la réponse à cette question peut être la quête de toute une vie… Le bon loup étant le plus faible, il a besoin de plus de nourriture. S’exercer chaque jour à un peu de bienveillance (parfois difficile) est un bon début…
Cette fable est extraordinaire, Pomme ! Elle est une des clés de compréhension du monde, pour nos joies et nos peines…