Eugène Dabit dans Hôtel du Nord nous a déjà fait côtoyer le petit peuple de Paris des années 30.
Il renouvelle cette atmosphère dans l’étrange roman Un mort tout neuf (1934) où l’on assiste à tout ce qui dans la famille, les amis, les voisins, tout le quartier alimente les conversations, les potins, les calculs, les médisances sur la mort mystérieuse de l’oncle Albert.
On se croirait dans un film où on saute sans cesse d’une séquence à l’autre.
Aujourd’hui, deux chapitres…
Triste et funèbre, mais des réflexions souvent proches de l’humour.
« Ils montent, pénètrent dans la chambre. Paula allume, elle ferme les doubles rideaux. Le médecin ôte son chapeau melon qu’il met sur la table de nuit, puis d’un geste froid il tire la couverture et le drap, et découvre le cadavre : la main gauche repose sur la poitrine, la main droite sur le matelas, les jambes nues sont repliées, croisées.
— Il est comme il s’était endormi hier soir, balbutie Paula. »
Eugène Dabit en 1935.
Ajoutez un commentaire !
C'est la meilleure manière de remercier les donneurs de voix.