Invité à participer à un congrès de savants (les scienziati) à Palerme en l’été 1875, Ernest Renan a la chance d’effectuer ensuite un voyage d’une vingtaine de jours à travers la Sicile, en compagnie de ses illustres confrères. Il en est enchanté et nous invite à partager ses observations et ses considérations (d’ordre historique, politique, sociétal et archéologique notamment). Mais aussi ses enthousiasmes, ses émotions et sa foi en un avenir meilleur pour cette région d’Italie trop longtemps délaissée par les gouvernants et dont le peuple a su le toucher profondément par sa ferveur, son sens de l’hospitalité et son âme altière au tempérament bien trempé. Il écrit :
« Il ne faut jamais demander à l’art la raison des procédés qu’il emploie pour produire son impression. Le monde byzantin, le monde latin, le monde arabe semblent trois éléments inconciliables. La Sicile a su les mélanger dans des monuments dont l’effet est charmant. »
« L’espèce humaine est un ensemble bien plus compliqué qu’on ne croit. Les dons les plus divers y sont nécessaires ; la race qui dit : « la civilisation, c’est mon œuvre ; l’esprit humain, c’est moi », blasphème contre l’humanité. »
Anonyme italien (XIVe), Saltarello, interprété à la guitarre par Jon Sayles.
Les extraits proposés par Jon Sayles sur son site sont en téléchargement et réutilisation libres dans le but de promouvoir la musique ancienne.
Merci Régis pour votre commentaire encourageant. Amitiés,
ALAIN D.
Merci pour cette belle petite page d’Histoire de L’Art !
Merci Alain et Jean-Pierre pour vos conseils touristiques ! La Sicile est sur ma “to-do” liste depuis longtemps, et vous me tentez. LA pourrait monter également une agence de voyages littéraires 😉 …
À Palerme, visitez les Catacombes des Capucins. Un lieu vraiment charmant et différent. Mais, surtout, évitez tout séjour à l’hopital de Catane. C’est à juste titre qu’il n’est pas recommandé par les guides touristiques.
Chère Gaëlle, je suis de votre avis. En ce qui concerne l’écriture, par exemple, un mot revient souvent sous sa plume : la race (pour dire : la catégorie, aussi bien que le genre, l’étoffe, le caractère, l’ethnie, les habitants d’une région…) que personne ne songerait plus à employer dans ces acceptions de nos jours me semble-t-il, et qui pourrait même choquer des oreilles contemporaines. L’emploi de ce mot semble d’ailleurs avoir perduré au-delà de la seconde guerre mondiale. Dernièrement, j’ai assisté dans mon village à un montage scénique qui faisait dialoguer A.Camus et F.Mauriac et j’ai constaté que le mot “race” revenait souvent dans la bouche de ce dernier, dans les mêmes acceptions que pour Renan. Il s’agissait pourtant de répliques “journalistiques”, puisée dans “Combat” pour l’un et dans “Le Figaro” pour l’autre.
Quant à la Sicile, si ce texte a pu vous donner l’envie d’aller y voir… courez-y sans attendre ! J’en ai visité plusieurs endroits, avec une curiosité gourmande, en pérégrination solitaire et en grande partie improvisée, et il me tarde de pouvoir compléter ma première visite. Renan en parle de manière très positive et parfois avec exaltation, mais je crois aussi avec sincérité, touché notamment par l’accueil reçu, la beauté de certains sites et le mélange à la fois si foisonnant et si harmonieux de toutes les influences et de tous les apports qui ont enrichi la culture multiforme de cette belle région. Un conseil, si vous ne l’avez déjà fait, lisez aussi ce qu’en écrit Maupassant… et vous ne pourrez résister à l’achat d’un p’tit billet d’avion pour Catane ou Palerme !
Bien cordialement,
ALAIN D.
Témoignage intéressant même si l’écriture de Renan a vieilli, à mon goût, et qui donne envie d’aller voir par soi-même.
Bonjour Colline,
Merci de vos remerciements, cela nous encourage à persévérer. Amitiés,
ALAIN D.
Bonjour
Merci d’avoir mis à disposition et rendu accessible ces livres audio
Merci à vous chère Gallina d’avoir partagé l’agrément de mon voyage, vos compliments me touchent. Si ce n’est déjà le cas, j’espère que cette lecture vous aura donné le désir de connaître cette belle région, au patrimoine culturel si riche et si varié, qui est devenue aujourd’hui la planche de sauvetage et le premier asile de tant de nos frères et soeurs désespérés. Bien cordialement,
ALAIN D.
Merci pour la lecture! Merci pour votre belle voix! Un parfait repos!