Ernest Pérochon est né à Courlay (Deux-Sèvres) en 1885 et est décédé d’une crise cardiaque en 1942, refusant les propositions du régime de Vichy et surveillé par la gestapo.
Instituteur et écrivain, il a obtenu le Prix Goncourt en 1921 pour son roman : Nêne. Son œuvre, de veine réaliste, puise ses racines dans le terroir des Deux-Sèvres, dans ces paysages de plaines et de marais qu’il connaissait si bien.
Les Gardiennes, écrit en 1924, nous transporte dans ce monde rural où les femmes doivent se mobiliser, s’organiser, pour faire vivre les fermes en attendant le retour des hommes aspirés et décimés par les combats de la première guerre mondiale. Celui qui écrit « pour les haillonneux sans sabots et sans chemise affrontant la rude bise et couchant avec les bœufs », anime ici une galerie de femmes à la tâche : la grande Hortense, Francine, Léa, Solange deviennent ainsi les gardiennes chargées de préserver leur patrimoine en attendant la paix.
Edvard Grieg, Sonate pour violoncelle en A minor. Op.36, Allegro molto e marcato (domaine public).
Merci M. Dousset. Roman édifiant. Cette Francine Riant est un personnage si noble et attachant. Le courage des gens de cette époque est tout simplement confondant. Cela complète à merveille les récits de ces travailleuses sur les chaînes d’obus qui nous viennent plus aisément à l’esprit. Toutes mères courage, toutes admirables contributrices à l’effort de guerre.