Cette troublante nouvelle d’Ernest Daudet (1837-1921), sur le démon du jeu, est parue dans le magazine illustré La Vie littéraire en 1899.
« On faisait cercle autour de nous. On me savait beau joueur. L’histoire de D… était connue. On pressentait un drame, au cas où il perdrait, et il perdait terriblement. Bientôt, il demanda à jouer sur parole. Je n’avais aucune raison pour refuser. Était-il écrit que D… ne gagnerait pas une seule partie ? À trois heures du matin, il me devait cent mille francs. Alors seulement il s’arrêta. C’était sa fortune entière que, sur un coup de cartes, il venait de perdre pour la seconde fois. Je levai les yeux vers lui : il essayait de paraître calme, mais son effrayante pâleur trahissait malgré lui la poignante angoisse qui l’étreignait. »
Plaisir partagé, Hg !
Quelle belle histoire, quel beau langage, tout cela mis en valeur par votre voix. J’ai passé un très bon moment avec Daudet et avec vous.
Merci
Merci Pastel d’avoir souligné ce critère de la ponctuation…
Merci En plus du texte, j’ai beaucoup apprécié votre voix légèrement voilée et votre ponctuation qui a su donner tout le relief à ce conte. Je vais être attentive à vos prochaines lecture.