Les Observations d’un imbécile (Moi) et la Note sur Ambroise Thomas ont été publiées dans L’Œil de Veau, revue encyclopédique pour gens d’esprit, en février et mai-juin 1912.
Les Chroniques musicales ont paru en 1922 et 1923 dans la revue Les Feuilles libres.
Satie y donne libre cours à sa fantaisie (annonciatrice parfois des mouvements Dada et surréaliste), à son goût pour le non-sens et pour les écrits iconoclastes, à son franc-parler, à son ironie et à son humour caustiques, ainsi qu’à ses talents d’écrivain pamphlétaire. Il prend le parti de la jeune garde, dont il sera souvent l’étendard, contre les « têtes de veau » réactionnaires, les mauvais critiques tout-puissants et les institutions sclérosées par l’académisme et les certitudes bien assises. Il fait aussi l’éloge de nombreux musiciens comme ceux du Groupe des Six, A. Roussel, H. Sauguet, I. Stravinski, et des courageux organisateurs de concerts novateurs, comme les Concerts Pasdeloup et Jean Wiener.
Observations d’un Imbécile (Moi) :
Erik Satie, Le Piège de Méduse, comédie lyrique en 1 acte, Danses du singe empaillé Jonas, dirigé par Henri Sauguet (1961, domaine public).
Chroniques musicales :
Albert Roussel, Suite Op. 33, Mouvement 2, Sarabande, interprété par l’Orchestre de Détroit, dirigé par Paul Paray (1957, domaine public).
Emmanuel Chabrier, Joyeuse Marche (Final), interprété par l’Orchestre de Détroit, dirigé par Paul Paray (1959, domaine public).
Claude Debussy, Iberia, Par les rues et par les chemins, interprété par l’Orchestre National de France, dirigé par Charles Münch (1962, domaine public).
Hélas,
Le lien sur Mélusine semble rompu… mais…
Une petite recherche montre qu’il se trouve ailleurs :
http://melusine-surrealisme.fr/site/Satie_Numerik.htm
Merci Jean-Paul pour votre commentaire si sympathique et si encourageant. A très bientôt pour de nouvelles pages-audio !
Votre mise en sons des textes de Satie est absolument remarquable.
Je passe en votre compagnie différée des moments très savoureux, mémorables.
“Dictée musicale : Nom féminin. Exercice de solfège consistant à noter une mélodie d’après l’audition. L’introduction de la Dictée dans l’enseignement musical, au Conservatoire de Paris, eut lieu sous la direction d’AMBROISE THOMAS, vers 1872. Son usage, adopté dans tous les établissements similaires, a été étendu à l’enseignement primaire et imposé aux examens du Brevet de capacité. […] Le défaut absolu d’intérêt artistique de la plupart des thèmes de Dictée a été signalé à maintes reprises, et notamment par Pierre Aubry, qui désirait voir approprier cet exercice à l’éducation du goût en même temps qu’à l’enseignement matériel de l’intonation et de la mesure.” Michel BRENET – Dictionnaire de musique, 1926.
Les générations d’élèves des classes de solfège – heu ! pardon, d’éducation musicale, qui se sont succédé jusqu’à nos jours, sauront désormais à qui elles doivent d’avoir tant souffert !