Ces deux Contes de la montagne d’Erckmann Chatrian sont deux démonstrations qu’un seul événement (Le Violon du pendu), qu’une simple habitude (Le Tisserand de la Steinbach), peuvent modifier le cours d’une vie entière.
Le Tisserand de la Steinbach adore vivre en montagne et chasser. Sa passion de la chasse et son envie de tuer le gibier le poussent un jour au meurtre malgré lui et il se voit contraint de reprendre tristement son métier dernière sa navette :
« Eh bien ! oui, fit-il brusquement, oui, j’aurais mieux aimé périr au milieu des bois, sous la rosée du ciel, que de reprendre le métier ; mais il y avait encore autre chose. » Autre chose, qui est le sujet de sa confession.
Le Violon du pendu, conte fantastique débute ainsi :
« Karl Hâfitz avait passé six ans sur la méthode du contre-point ; il avait étudié Haydn, Gluck, Mozard, Beethoven, Rossini ; il jouissait d’une santé florissante et d’une fortune honnête qui lui permettait de suivre sa vocation artistique ; en un mot, il possédait tout ce qu’il faut pour composer de grande et belle musique… excepté la petite chose indispensable : l’inspiration. »
Le déclenchement : « Il regarda et vit dans l’angle du toit un homme accroupi : c’était Melchior le pendu, jouant sublimement. »
La fin : « Puis il entra chez maître Kilian, l’aubergiste de la Grappe, déploya son papier de musique sur la table, et s’étant fait apporter une bouteille de rikevir, il écrivit en tête de la première page : Le Violon du Pendu ! » et composa, séance tenante, sa première partition vraiment originale. »
Consulter les versions textes de ce livre audio : Le Tisserand de la Steinbach, Le Violon du pendu.
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