Le Grand-père Lebigre est une collection de souvenirs et d’anecdotes, dans lesquels le narrateur, son petit-fils Lucien, nous fait connaître un vieillard sympathique, libraire, tenant un cabinet littéraire dans une petite ville lorraine, adorant discuter, mais d’un anti-jésuitisme intarissable (il en mourra d’ailleurs) et ne jurant que par Voltaire. Les épisodes se passent sous Louis-Philippe au moment où les Jésuites sont accueillis avec joie par une grande partie d’« imbéciles » dupés selon le grand-père ! De nombreux souvenirs personnels de la vie de Lucien étudiant en droit à Paris (n’ayant rien à voir avec Étienne Lebigre), la vie au Quartier latin, des développements historiques qui nous éclairent sur cette période emplissent cette œuvre parue en 1880.
Le grand-père parle des Jésuites, sûr de ce qu’il dit :
« Voilà les hommes noirs qui se remettent en campagne ; ils ont déjà perdu Charles X, avec leur loi du sacrilège, leur droit d’aînesse, leurs missions à l’intérieur, etc.
Depuis 1830 on les croyait morts, et les voilà qui se relèvent avec audace, en réclamant des libertés chez nous ! Eux, les plus grands ennemis de toute liberté, ils en veulent maintenant, pour tout miner et renverser. Des libertés au nom de la charte encore ! A-t-on jamais rien vu de pareil ? Mais la charte est faite pour les Français, et ces gens-là sont Italiens, ultramontains… Ils veulent nous absorber, nous exploiter au profit d’une puissance étrangère. »
“Que de bons moments j’ai passé dans cette petite chambre “, Lallemand et Benett, illustration pour Le Père Lebigre (éditions J. Hetzel & Cie, 1881)
Cher Monsieur Depasse,
Je viens à l’instant de “finir” la dernière note de ce roman de d’Erckmann et Chatrian et tiens à vous remercier de cette admirable et, pour moi édifiante lecture.
Au seuil de la nouvelle année, j’en profite pour vous souhaiter une excellente santé et d’autres -nombreuses- lectures pour le plus grand profit de vos auditeurs dont je fais partie.
Merci M. Depasse.