« Pamphile.- Salut, cruelle ; salut, cœur de bronze, salut, âme de diamant.
Marie.- Je vous salue, Pamphile, autant de fois que vous voudrez et sous tous les noms qu’il vous plaira. Mais vous semblez avoir oublié le mien : je me nomme Marie.
Pamphile.- C’est Martie qu’il aurait fallu vous appeler.
Marie.- Pourquoi cela ? je vous prie. Qu’ai-je de commun avec Mars.
Pamphile.- Parce que ce dieu se fait un jeu de tuer les hommes, et qu’il en est de même de vous ; seulement, plus cruelle que Mars, vous n’épargnez pas même votre amant.
Marie.- Ciel ! où est la champ de carnage des gens que j’ai massacrés ? où est le sang que j’ai répandu ?
Pamphile.- Si vous voulez voir un vrai cadavre, vous n’avez qu’à me regarder.
Marie.- Qu’entends-je ? un mort qui parle et qui marche ! Puissé-je ne rencontrer jamais de spectres plus redoutables !
Tel est le ton du Colloque L’Amant et la maîtresse, scène de dépit amoureux suivi de raccommodement écrite avec humour par Érasme (1467-1536) au temps de Montaigne…, plus de deux siècles avant Marivaux.
Comme L’Amitié et La Jeune Fille ennemie du mariage, ce dialogue léger était, parait-il, destiné à apprendre aux chrétiens à vivre selon les seules exigences de l’Évangile.
Pieter de Hooch, Jeune Femme recevant une lettre (1670).
Luca Marenzio, Solo e pensoso (For 5 Recorders – Eijkhout), interprété par Papalin (licence Cc-By-Sa-3.0).
Quel plaisir ces chapitres
Bonsoir les sources de lumières qui éclairent nos esprit et ravivent nos âmes;
Un et mille mercis à vous
Cordialement
Bonjour chère Christie et cher Depasse …
Ravi de vous écouter tous les deux et comme toujours le bon choix et chaque jour je deviens plus heureux de ce Site.
Bon courage et aussi Bonnes vacances .
Amitiés ,
Ahmed