« Jean-Antoine About passait pour un homme étrange dans le quartier de la place Vintimille. Sa mise négligée, sa saleté, son air hagard avaient attiré l’attention. On le fuyait. Des gens se retournaient à son passage, d’autres s’écartaient comme auprès des ivrognes de qui l’on redoute un pas de côté. Plusieurs commerçants avaient menacé de lui donner une correction. Il fréquentait des gens louches, sans faux-col, chaussés de bottines voyantes, en compagnie desquels il avait été aperçu dans des cafés. Finalement, sur la prière de nombreux habitants du quartier qui avaient établi une sorte de pétition, la police fit une enquête. Mais celle-ci ne donna aucun résultat… maigri, hargneux, il avait abandonné toute dignité, ne se soignait plus, il portait des complets élimés, du linge douteux, des souliers éculés. Il se plaisait dans l’abjection. »
Comment un coiffeur, propriétaire d’un salon très achalandé, dans le quartier chic de la Madeleine, à Paris, peut-il en arriver à un tel état de déchéance ? Pourtant, sa vie était belle et confortable.
« Il ne poursuivait qu’un but, faire plaisir à sa femme. Il ne savait que faire pour la rendre heureuse…
L’amour qu’il portait à sa fille était de l’adoration. Son grand bonheur était de se trouver à ses côtés. Il lui donnait toujours raison. À mesure qu’Edmonde grandissait, la fierté et l’amour de son père s’accroissaient. »
Peut-on aimer trop ?
Oui, chère Cocotte, je suivrai bien entendu votre conseil, car j’aime bien le style et la sincérité de cet auteur, et votre manière si touchante de le lire.
A propos de mon optimisme, voici un dicton italien au cas où vous ne le connaissez pas : “La speranza è l’ultima a morire” (L’espérance est la dernière à mourir). C’est ma devise.
A vous également Joyeuses fêtes de fin d’année!
Kadour
Cher Kadour
Un très grand merci pour ce très aimable message.
C’est vrai que les personnages de Bove sont souvent des anti-héros, et quelquefois pas très sympathiques.
Il y a de nombreux romans et nouvelles de Bove dans la bibliothèque de Littérature audio. J’espère que vous en trouverez quelques uns moins sombres et moins vaincus.
Votre dernière phrase est très optimiste et fait espérer un monde de demain plus juste, plus heureux, plus solidaire et plus fraternel.
Avec toute mon amitié
Cocotte
Joyeuses fêtes de fin d’année!
Bonjour, chère Cocotte !
encore un reconnaissant et chaleureux merci pour cet enième cadeau de votre part.
Quel dommage que l’auteur se limite aux personnages vaincus, bien que les dépeindre est
fort intéressant. Cependant, il est vrai qu’un lecteur ou une lectrice de bon caractère n’en reste pas triste, mais résolu-e à faire son possible afin que ce genre de victimes de la méchanceté humaine cessent d’exister.
Avec toute ma reconnaissance !
Kadour
Je vous retrouve toujours avec plaisir, chère amie Francine.
Je suis en train d’enregistrer un autre Bove : L’amour de Pierre Neuhart. Il devrait vous plaire également.
Le dernier disponible sera lu par René Depasse. Et après, il faudra attendre de pouvoir se procurer les autres.
Vous aussi savourez ce beau printemps au Québec! Oh! oui, c’est très agréable de quitter les lourds lainages d’hiver!
Bonnes promenades dans votre beau pays! Et à bientôt!
Amitiés
Cocotte
Ma chère amie
Je suis encore une fois enchantée de votre belle lecture d’Emmanuel Bove : Un père et sa fille que je n’ai pas encore écouter mais que je commencerai ce soir. Je suis enchanté parce que c’est vous qui le lisez Chère Cocotte.