Durant sa courte vie – il décède à 47 ans -, Emmanuel Bove (1898-1945) va passer pour l’un des espoirs littéraires du 20ème siècle. Remarqué par Colette lors de la parution de l’une de ses nouvelles, il connaîtra le succès avec Mes amis, en 1924. Néanmoins, il tombe dans l’oubli après 1945. Pourtant, son style bouscule le roman psychologique par une phrase dépouillée, des notations parfois très réalistes et des descriptions qui rappellent l’écriture cinématographique.
Dans ce récit à la première personne, le héros velléitaire, qui passe ses journées à ne rien faire, consacre son temps à la recherche d’une relation affective pérenne. Spectateur de sa souffrance morale, le lecteur navigue alors entre ses enthousiasmes, ses déceptions et ses épanchements plaintifs.
De nos jours, ce roman d’Emmanuel Bove semble retrouver un certain public comme en témoignent les diverses traductions de l’œuvre. D’ailleurs, certains critiques littéraires établissent parfois un parallèle entre Bâton et Meursault, le héros de L’Étranger.
Alban Berg, 4 Pieces, Op.5, interprété par Carol McGonnell (domaine public).
Merci Dominique et Hélène d’avoir pris le temps du commentaire; et au plaisir de vous retrouver entre de nouvelles pages.
Bonsoir Monsieur Dousset,
Juste un petit mot pour vous dire que je vous ai écouté, encore. Toujours avec le plus grand plaisir.
Et vous remercier, encore… Votre lecture, et mon plaisir le justifient tant.
A bientôt dans une autre histoire.
Amicalement.
Hélène Jarlier
Que cet auteur me semble mériter d’être mieux connu! Votre lecture sert à merveille cette ambiance si particulière et si prenante. Merci beaucoup.
Cher Nestor,
Je suis ravi que cette lecture vous ait permis de retrouver une oeuvre déjà rencontrée.
C’était bien le même. Je l’ai écouté en entier, car j’avais presque tout oublié.
► Nestor Plasma, c’est pour ça qu’on l’aime
Nestor Plasma se souvient d’avoir lu il y a vingt ans un livre de Bove emprunté dans la bibliothèque de ses parents, l’histoire d’un soldat démobilisé.
Sera-ce le même ?
Grand merci, Christian Dousset, pour cette lecture.
► Nestor Plasma, c’est pour ça qu’on l’aime
Merci à vous Cyprien, Francine et Ahikar.
J’ai moi aussi trouvé le parallèle entre Bâton et Meursault un peu risqué même si l’étrangeté au monde semble représenter leur point commun dans une époque et un contexte certes très différents. Merci en tous cas, Ahikar pour cette très utile contribution à la réflexion.
Au plaisir de vous retrouver entre de nouvelles pages.
Christian
Merci cher Christian pour cette très belle lecture de cet étonnant roman. Je trouve toutefois la comparaison avec Camus un peu écrasante, car le héros d’Emmanuel Bove me semble plus littéraire que réel. Enfin, ce n’est que mon avis ! 🙂
En fait ce livre m’a rappelé La salle de bain de Jean-Philippe Toussaint, lue il y a bien longtemps, où le héros baigné dans une douce folie ordinaire ne quittait plus sa baignoire. C’est un peu comme si j’avais retrouvé une forme de décalage assez proche, où le héros – au fond – vit plus dans sa tête que dans le monde réel. Alors que chez Camus, il n’y a pas cette dichotomie, nous sommes d’emblée plongés dans le réel.
Encore merci pour cette lecture !
J’ai beaucoup aimé ce roman de Bove que je ne connaissait pas. Merci Monsieur Dousset de nous avoir lu ce roman avec autant de chaleur !
Voilà un audiolivre que j’attendais avec impatience ! Je me réjouis d’avance de redécouvrir ce merveilleux livre du trop méconnu Emmanuel Bove, et de voir ce dernier faire enfin son entrée sur le site.
Un grand merci à vous, cher Christian.