Paru en 1945, Le Piège nous place dans l’intimité du personnage principal, Joseph Bridet. Ce journaliste, qui désire rejoindre le général de Gaulle à Londres au début de la seconde guerre mondiale, va entreprendre un jeu ambigu dans la France pétainiste et meurtrie d’alors. Les mâchoires du piège qu’il se tend parfois lui-même, se refermeront-elles inexorablement sur lui ?
« Il avait des amis, Basson par exemple. Ce dernier lui ferait obtenir une mission quelconque, un passeport. Une fois hors de France, Bridet se débrouillerait bien. L’Angleterre n’était tout de même pas inaccessible. […] Il n’aurait qu’à cacher son jeu. Il dirait à tous qu’il voulait servir la Révolution nationale.
« Est-ce qu’on me croira ? Se demanda-t-il. »»
Kafka n’est jamais très loin…
Toile d’araignée Domaine public
César Franck, Symphonie en ré mineur – 1er mouvement (European archive, domaine public).
Vous m’avez tenue à bout de souffle jusqu’à 3h du matin.
Un texte qui fait penser à Darkness at Noon, 1984 et au Procès de Kafka.
Décidément je vais explorer Emmanuel Bove que j’ai d’ailleurs découvert grâce à ce site.
Merci encore et toujours pour tous ces moments précieux !
Portez-vous bien et au plaisir
Fraise
Chère Hélène, je réagis à votre message avec quelque retard! Vous m’en voyez désolé mais heureux que ma lecture ait pu traduire cette descente vers la tragédie via le dédale de la perversité totalitaire.
Au plaisir de vous retrouver entre de nouvelles pages.
Bonsoir Monsieur Dousset,
Je viens d’écouter ce récit qui si ce n’était son titre, laisserait à ses débuts sourire des inquiétudes exagérées d’un homme inutilement inquiet.
La fin est tragique. Nous avons tous dans nos villages et villes de France le souvenir de barbaries et atrocités bien souvent gratuites.
A la fin du récit, on reste sidéré, silencieux.
Merci d’avoir porté notre émotion par l’excellente qualité de votre lecture.
Cher Cyprien,
Merci pour votre remarque de mélomane! On a beau veiller à la rigueur d’écriture du billet, il demeure des failles!
Chères Gaelle et Dominique,
Merci pour vos encourageants commentaires; en effet un roman bien sombre sur une période qui ne l’a pas moins été.
Merci de cette lecture. Quel bonheur de découvrir tous ces auteurs.
Merci Christian, pour le choix de ce texte qui est l’un des meilleurs d’Emmanuel Bove !
Je commence tout juste à l’écouter.
Petit détail : l’accompagnement musical n’est pas la symphonie n°5 de César Franck, pour la bonne raison que ce dernier n’a composé qu’une seule et unique symphonie…
Cher Christian,
Un grand et très sincère merci pour votre lecture de ce texte très fort jusqu’à sa toute fin, que votre lecture rend particulièrement intense. Cela met en lumière une face bien grise de la période de l’occupation, que je crois peu souvent relatée.
Je suis ravi que ce texte d’Emmanuel Bove retienne votre attention. Je ne puis vous dissimuler que je l’ai préféré aux précédentes lectures que j’ai faites du même auteur. Merci d’avoir pris le temps du commentaire et… au plaisir de vous retrouver entre de nouvelles pages.
À Christian Dousset.
J’en suis à la moitié, ce n’est pas mal du tout, du style polar, avec du suspense et du mystère, un milieu, une période historique peu décrits.
J’aime bien votre manière de lire ; ce n’est pas la première fois que je vous écoute avec grand plaisir.
Un grand merci donc et je vous colle d’autorité, même si vous n’êtes pas d’accord, dans mes favoris à côté d’un petit nombre d’autres.