Des prisonniers de guerre dans un camp allemand… Après bien des hésitations, un petit groupe s’enfuit en tuant deux sentinelles. Mal commencée, cette fuite s’avère difficile, initiation « à la solitude et à la mort ». De dissensions en découragements le groupe s’égaille et le héros arrive seul en France.
Le début : « Nous venions de passer douze jours entassés dans des wagons à bestiaux. Des journées entières s’étaient écoulées sans que le train bougeât. Puis, tout à coup, il s’emballait. Le vent nous glaçait alors. Une poudre grise tombait des parois, s’élevait du plancher, nous raclant la gorge, nous desséchant les narines. À un arrêt, nous avions obtenu l’autorisation de ramasser un peu de paille, mais c’était une paille morte qui, en quelques heures, s’était réduite en poussière. Mes camarades se serraient les uns contre les autres. Moi, je préférais avoir froid. Quand le train roulait à toute vitesse et que l’un de nous fumait, nous pensions tous à l’incendie possible. »
Merci pour ce roman assez inhabituel , j’ai pris beaucoup de plaisir à vous écouter lire cela . j’enregistre la suite ……………….
Je vous en prie, oramont, faites !
Si heureux, elisabeth !
Merci beaucoup pour la lecture de ce texte extraordinaire.
elisabeth
Le Barbon, le chapitre 23 entier et un nouveau zip est déjà sur le serveur. Il faudra attendre la rectification du billet par notre modératrice, Christine. Sorry.
— Mon premier message (celui d’hier) a disparu.
— Dans le zip, il manque la fin du chapitre 23. Après «comme si la première femme qui m’avait accueilli…», il faudrait ajouter ce qui suit:
«… en apprenant que je faisais avec d’autres ce que j’avais fait avec elle, en eût été froissée.
Mais la nécessité est la pire ennemie des beaux sentiments. Je m’arrêtai devant une autre maison, j’appelai une autre femme. Tout se passa comme la première fois, mais j’éprouvai un sentiment de gêne qui m’empêchait de ressentir le même réconfort. Elle voulut me donner aussi un paquet. Je le refusai. Ce paquet était beaucoup plus gros que celui de ma première bienfaitrice, et cela me choqua comme si c’était un reproche qu’on faisait à celle-ci.
Finalement je l’acceptai quand même. Mais dès que je fus seul, je me promis de ne plus jamais rien demander à une femme, de m’adresser aux hommes, franchement, face à face, en acceptant tous les risques que cela impliquait.»