« Il était midi. À cause du froid, le soleil semblait plus petit. Les vitres et les glaces ne renvoyaient pas ses rayons. Mon attention, comme celle des enfants, se portait sur tout ce qui bougeait. Parfois je caressais la tête d’un cheval, sur le front pour qu’il ne me mordît pas.
Je suivais une rue si étroite que les fouets des voitures me touchaient en passant, lorsqu’une main se posa sur mon épaule. »
Ainsi commence ce roman intimiste d’Emmanuel Bove. Quatre personnages se côtoient dans un récit à la première personne où art du détail, observations psychologiques et analyse des tourments du narrateur créent un univers propre à l’auteur.
Galet Armand (cliché personnel).
Pandora Selfridge, Three Dramatic Etudes (domaine public).
Merci, Christian Dousset.
Nestor Plasma a du mal à le définir, à le mettre dans une case, cet Armand qu’avait plus d’ maîtresse, qu’était plus l’amant.
Lui Armand en revanche passe son temps à définir ou, plus exactement, à tout décrire, presque maniaquement à tout analyser, à tout interpréter, à tout expliquer de ses gestes, de ses sentiments, de ses réactions et de ceux des gens qu’il côtoie.
Un drôle de pistolet.
Armand analyse tellement qu’on se demande s’il n’y a pas une contradiction entre sa sentimentalité, sa sensibilité, sa spontanéité et tout le temps qu’il passe à tout expliquer par le menu.
En tout cas, ici l’auditeur se retrouve dans un univers dont il n’a pas l’habitude. Il est un peu déconcerté, et se demande si c’est de la part de Bove un exercice littéraire, voire un pari ou si c’est naturel.
Il y a une énumération vers la fin qui est très originale et inattendue.
► Nestor Plasma, c’est pour ça qu’on l’aime
Merci Suzen ; c’est aussi très agréable de constater qu’une lecture suscite un si bel accueil.
Délicieux moments de lecture que ce roman de Bove. Et votre voix pour le servir …Que du bonheur ! Merci Christian
Merci de votre fidélité, Dominique, et au plaisir de vous retrouver entre de nouvelles pages.
Superbe texte magnifiquement lu. Merci beaucoup.
Cher Thomas,
Un rapide calcul montre que Henri Calet étant décédé en 1956, les droits qui couvrent son oeuvre ne seront ouverts qu’en 2026 (70 ans après).
J’en suis désolé et je suis aussi désolé pour l’énorme faute d’orthographe qui figure dans mon message précédent: ENTRE est un mot invariable et ne supporte donc pas le “s”!
Bonne journée et merci encore de votre collaboration.
C.D.
Cher Thomas,
Merci de prendre le temps du commentaire et de la suggestion; non seulement je ne le prends pas mal, mais je trouve tout à fait enrichissants ces échanges entres les donneurs de voix et les auditeurs qui contribuent à la vie du site. Pour l’instant, j’ai encore des heures de lectures programmées mais je vais examiner votre proposition avec intérêt.
Bien cordialement.
Christian D.
Bonsoir Monsieur Dousset,
Grand merci pour cette nouvelle lecture de Bove. J’espère que vous n’allez pas mal le prendre mais je me permets de vous faire une suggestion: avez-vous déjà pensé à faire une lecture d’un roman d’Henri Calet? Je trouve que votre voix et votre ton, conviendraient à merveille à l’atmosphère et aux personnages d’oeuvres comme Le Mérinos ou Monsieur Paul… Quoiqu’il en soit, encore bravo pour votre travail!
Chère Lyse,
Vos commentaires constituent toujours un magnifique encouragement. Dans quelque temps, j’enregistrerai “Un homme singulier”.
Merci à vous.
Christian
Cher monsieur Dousset,
Quel bon choix de lecture !
Cet auteur, tout comme vous, a le sens du détail, alors votre voix lui convient parfaitement !
Merci beaucoup de nous offrir ce roman