L’éducation physique

“Un peu moins de latin, beaucoup plus d’exercices corporels, et nous ferons des hommes.”

Dans ce réquisitoire contre le ramollissement des corps publié dans “La Cloche”, journal parisien satirique et pamphlétaire, le 6 octobre 1872, Zola défend l’idée que l’exercice physique doit intégrer l’enseignement au titre de discipline obligatoire. Il faut savoir que l’éducation physique n’a commencé à être intégrée qu’à partir de la loi George en 1880, sous la Troisième République. Celle-ci rendait son enseignement obligatoire dans les établissements scolaires masculins. Cette obligation a été étendue aux filles plus tard, avec les réformes de la fin du XIXème et du début du XXème siècle.

L’auteur engagé déplore les conséquences délétères sur les corps humains du confort qu’entraîne le progrès technique. 

Il pose les peuples primitifs en modèles d’intelligence, “d’une intelligence saine et forte”, précise-t-il. Faisant ainsi choir la figure du savant de son piédestal, il se dresse explicitement contre l’idée reçue qui fait de l’athlète un imbécile.

“Nous sommes malades de progrès. Il y a hypertrophie du cerveau, les nerfs se développent au détriment des muscles ; et c’est cette victoire des nerfs sur le sang qui décide de nos mœurs, de notre littérature, de notre époque entière.”, martèle-t-il, et de conclure

“Vraiment, nous avons bien besoin de gymnases ! Nous vivons dans les laboratoires et dans les cabinets d’études ; nos exercices, purement intellectuels, sont de lire les journaux et les nouveaux ouvrages.”.