Ce brillant(issime?) essai du critique littéraire Émile Faguet (1847-1916) est extrait du recueil Études littéraires sur le XIXème siècle paru en 1889.
« Tous les rêveurs solitaires ont de ces élans qui, souvent, ne font que fatiguer leurs nerfs. Mais lui avait une constitution robuste, une grande force d’esprit, et une incomparable faculté de travail. Ses incursions vagabondes se sont terminées en conquêtes. Ainsi que bien d’autres, il a interrogé le monde, mais le monde lui a répondu, comme à tous ceux qui savent lui dicter les réponses. Comprendre et sentir la beauté de toute choses, des choses les plus contraires, les plus éloignées même les unes des autres, et se plaire à les rapprocher dans les compositions vastes et bien ordonnées, a été le penchant de sa nature d’artiste. Il dit quelque part : « Une épopée doit renfermer l’univers. » Même ailleurs que dans l’épopée il n’a jamais visé à rien moins. »
Une étude littéraire instructive et pertinente, merci !
J’ai particulièrement apprécié le chapitre 5, où il est question de la sensibilité et de l’imagination de Chateaubriand.
Il est intéressant de constater que Faguet apprécie surtout les œuvres de fiction de Chateaubriand, au détriment des Mémoires d’outre-tombe – contrairement à ce qu’on en a jugé plus tard, par exemple dans la deuxième moitié du XXème siècle.
Hier encore, je me disais : “Tiens, çà fait un moment que l’implacable Le Barbon…”
— Merci.
— Pour la prononciation de « Staël », je conseille la prononciation macronienne et classique : Stal et non Stel.
Vidéo : https://bit.ly/2MvLoGr
Effectivement, Emile Faguet est très profond, très complet, très instructif !
Bienvenue donc à d’autres essais de ce critique !
Et encore merci à votre générosité !
Oui, Kadour, exigeant mais profond Emile Faguet ! Je dois avoir d’autres essais de ce critique, je vais voir çà…
Cher Daniel,
encore un reconnaissant et chaleureux merci pour ce cadeau !
Non seulement votre lecture est tout-à-fait adéquate et agréable, mais vous me faites découvrir des textes qui, sans vous, me seraient restés regrettablement ignorés.
Encore merci !
Kadour