Après les douze contes enregistrés d’Émile Bergerat (1845-1923) voici :
La Vénus vitriolée, histoire tragique, inventée par Bergerat.
« Le désastre était effroyable. Sous l’action corrosive de l’acide sulfurique, le pauvre charmant visage, si pur de galbe, si tendre de lignes, couronnement d’un corps triomphal, clef de sa forme voluptueuse, coup de pouce enfin du divin modeleur des types et des espèces, n’était qu’une éponge sanguinolente où s’embroussaillaient les cheveux et la voilette. »
et heureusement suivie de La Dame au sonnet qui résout le problème posé par Le Sonnet d’Arvers (Version 1, Version 2, Version 3) :
« Mon âme a son secret, ma vie a son mystère :
Un amour éternel en un moment conçu.
Le mal est sans espoir, aussi j’ai dû le taire,
Et celle qui l’a fait n’en a jamais rien su.
Hélas ! j’aurai passé près d’elle inaperçu,
Toujours à ses côtés, et pourtant solitaire,
Et j’aurai jusqu’au bout fait mon temps sur la terre,
N’osant rien demander et n’ayant rien reçu.
Pour elle, quoique Dieu l’ait faite douce et tendre,
Elle ira son chemin, distraite, et sans entendre
Ce murmure d’amour élevé sur ses pas ;
À l’austère devoir pieusement fidèle,
Elle dira, lisant ces vers tout remplis d’elle :
« Quelle est donc cette femme ? » et ne comprendra pas. »
car nous apprenons par Bergerat l’histoire de ce sonnet et l’identité de sa destinataire par cette femme même, qui n’était pas madame Hugo comme on le crut longtemps.
Consulter les versions texte de ce livre audio : La Vénus vitriolée ; La Dame au sonnet.
Théodore Chassériau, Vénus anadyomène, dite aussi Vénus marine (1838).
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